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| Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) | |
| | Auteur | Message |
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Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Ven 21 Juin - 18:28 | |
| La soirée avait bien commencé. Le club était bondé et Krystie ondulait au rythme d'une musique sensuelle et entraînante. Son coeur était en paix, son corps en équilibre. L'instant était parfait. La danse était l'une des rares activités que la jeune femme se refusait d'abandonner depuis l'époque de la Trahison. Elle se produisait sur scène quelques soirs par semaine, mais sans jamais apparaître deux fois d'affilée au même endroit. Elle ne désirait pas vraiment se faire remarquer. Elle voulait juste passer incognito et danser. Lorsque la musique atteignit son paroxysme, Krystie ferma les yeux et s'abandonna au rythme, délestée de ses entraves. Elle avait abandonné son micro depuis longtemps. Il n'était qu'un accessoire, un fardeau pour ses mouvements. Elle ne s'était d'ailleurs jamais fait de fausses idées sur ses capacités : sa voix était bien trop banale, pas assez raffinée et les clients ne venaient pas pour l'entendre chanter. La danse était son véritable domaine et dès que les premières notes retentissaient, son corps prenait vie et y répondait, s'y accordant parfaitement et sublimant chaque note tout comme chaque silence. Doucement, la musique finit par s'éteindre et Krystie salua brièvement ses admirateurs d'un soir avant de retourner dans l'ombre. Elle frissonnait, car sans pour autant être vulgaire, se tenue était plutôt légère, faite de mousseline, de perles et d'air. Un rapide passage au vestiaire pour récupérer ses affaires la soulagea de cet état et ce fut donc avec délice qu'elle s'enfonça dans sa veste de cuir en arrivant au bar. Deux verres plus tard, elle se trouvait en bonne compagnie et s'apprêtait à quitter le club. L'homme à son bras la guidait, une main passée sagement autour de sa taille. Il n'était pas odieux ni excessivement pressant, et même il était plutôt attirant, bref, c'était un homme tout à fait charmant et ils avaient passé un bon moment. Elle avait ri, parfois rougi, et elle avait fini par décider sur un coup de tête de pronlonger sa soirée. Dehors, l'artère principale était illuminée mais les amants d'un soir, préférant au dévoilement l'anonymat de l'obscurité, bifurquèrent sans tarder. Quelques mètres suffirent pour que Krystie soit brusquement plaquée contre le mur, le corps de son partenaire pressant contre le sien, mais elle ne résista pas. Elle savait ce qu'il voulait, elle avait vu le désir dans ses yeux. Durant tout le temps qu'ils avaient passé ensemble à l'intérieur, elle avait senti son impatience. Ses intentions avaient été parfaitement claires mais il était resté courtois et n'avait pas cherché à la tromper ou à la brusquer. A présent, elle s'offrait à lui parce qu'il le méritait. Ses mains glissaient sur elle, leurs langues s'entrelaçaient, mais elle rompit leur baiser et mordilla le lobe de son oreille. Doucement elle chuchota : "Mords-moi !". Elle n'avait pas peur. Ni des conséquences ni de la douleur. S'il devenait incontrôlable, s'il était trop gourmand, ce vampire ne vivrait pas longtemps. Il ne l'avait sans doute pas remarqué mais le pieu que Krystie cachait dans sa manche n'attendait qu'un faux pas pour le transpercer. Pour l'heure, elle se laissait aller. Elle songeait qu'il faudrait bientôt le repousser si elle ne voulait pas avoir la tête qui tournait lorsqu'elle sentit un changement dans l'atmosphère, une impression, un courant d'air. Elle se redressa et scruta l'obscurité. Chasseur ou vampire, il était encore trop tôt pour le dire, mais il y avait une chose dont on ne pouvait douter : dans la ruelle sombre une ombre se faufilait. | |
| | | Jared L. Turner Hunter Acharné
Messages : 265 Date d'inscription : 23/12/2012 Humeur : En chasse.
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Sam 22 Juin - 19:04 | |
| Jared Ҩ Krystie « Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! » Jared prépara ses affaires. Une nouvelle nuit à chasser. De toute façon, il ne faisait que cela. Pourquoi cette nuit serait-elle différente des autres ? Il savait que sa sœur ne supporterait pas cette situation une fois encore mais il n’en avait que faire. Il était né pour tuer des vampires. Et le ferait à sa façon, comme toujours. Il n’obéissait à personne. Et ne le ferait jamais. Il devait tout de même rester sur ses gardes. Il s’était amusé dernièrement avec l’un des frères Wilson et savait parfaitement que les répercutions ne risquaient pas de trop tarder. Peut-être qu’ils tenteraient de l’atteindre au travers de sa sœur. Il n’en savait encore rien et devait donc faire attention. Il termina son café et déposa la tasse dans l’évier de la cuisine avant d’enfiler sa veste, de vérifier qu’il avait tout ce dont il avait besoin et sortit de l’appartement qu’ils louaient depuis seulement deux bons mois. C’était comme ça quand on était un hunter connu du monde des vampires, il valait mieux bouger à la moindre occasion. Enfin pour le moment c’était plutôt tranquille. Il ne dit même pas un mot à sa sœur. C’était électrique avec elle depuis qu’il avait dit s’être amusé avec Billy. Elle lui avait dit à quel point il cherchait les soucis. Mais il ne supportait tellement pas ce que Tomas avait fait à sa sœur pour se venger…
Alors ce soir il avait décidé de patrouiller dans des quartiers assez sensibles de la ville. Là où il serait sûr de croiser des vampires en manque de sang et de meurtres. La nuit se faisait assez calme pour une fois et cela l’étonna quelque peu. Cela se montrait ennuyant pour Jared. Lui qui aimait le combat, un peu d’action. Il n’aimait pas rentrer sans avoir accompli quoi que ce soit. En tout cas, il ferait tout pour croiser ce qu’il fallait. Et coup de chance, il n’eut pas à attendre bien longtemps pour cela. Tout en marchant le long des murs d’une des rues principales, il aperçut un couple sortant d’une boite qui bifurqua quelques mètres plus loin dans une ruelle. Pas difficile à comprendre. Vu le comportement, un des deux était un vampire. Il attendit quelques secondes avant de traverser la rue principale, faire quelques pas et bifurquer à son tour. Il savait se faire silencieux et discret. C’était l’une des qualités qui faisait de lui un excellent chasseur. Il les vit un peu plus loin, s’embrassant contre le mur. Il n’était pas dupe, la morsure n’allait pas tarder. Sauf qu’il entendit autre chose à la place… « Mords-moi ! » Et ça, à vrai dire, cela ne lui plaisait pas vraiment. Il n’avait jamais compris l’intérêt de ces humains pour offrir leur sang aux vampires. Ils étaient complètement fous d’aider ces monstres. Son regard bleu azur se posa sur le mec qui baissa son visage dans le cou de la jeune femme. C’était le moment d’agir.
Il se rapprocha et attrapa le vampire par l’épaule pour le repousser vivement. Il vit ce dernier montrer les crocs et il sortit aussitôt un pieu. Pas besoin d’en montrer plus pour prouver à quelle catégorie il faisait partie. « Dégage. Ici c’est pas un coin où t’es autorisé à prélever du sang comme tu le souhaites. Alors barre-toi. » Et qu’il le fasse avant que Jared ne change d’avis. Habituellement, il aurait tué sans aucun remord, comme à chaque fois. Mais là, le vampire n’avait pas encore touché à sa victime et celle-ci était surtout consentante. Et ça l’agaçait. Le vampire n’attendit pas plus longtemps et s’échappa en vitesse. Jared attendit qu’il disparaisse pour se retourner vers la jeune femme. Il haussa un sourcil en l’observant. « Inconsciente. » Le hunter, fidèle à lui-même comme toujours. Il se montrait froid et le plus distant et désagréable possible. Il n’était pas là pour se faire des amis de toute façon. Par contre, son regard se posa sur autre chose. Il aperçut le pieu qu’elle tenait. Il leva les yeux au ciel. « Une inconsciente qui veut faire du mal aux méchants vampires. Encore mieux. » Il pensait à une de ces humains qui passait son temps à tenter de faire le boulot des hunters et qui risquaient gros de cette façon. Il remit son pieu à l’intérieur de sa veste et envisagea de partir. Il n’était pas forcément donneur de leçon non plus. Il avait fait son boulot. Il pouvait à présent partir. [/justify]
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| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Dim 23 Juin - 6:07 | |
| L'heure de la subtilité était passée. A présent, l'inconnu fonçait droit sur eux dans un but sans doute hostile à l'un ou l'autre des deux amants. Krsytie se raidit immédiatement. Avec le corps du vampire toujours pressé contre le sien et qui entravait ses mouvements, elle craignait de ne pouvoir se pousser à temps pour éviter un éventuel impact mais son indécision quand aux intentions de l'agresseur l'empêchèrent de se dégager. Au pire, elle pourrait se servir du du corps de son partenaire comme d'un bouclier pour se protéger. Elle n'aurait aucun remord, aucun regret à le voir mourir à sa place. Elle avait éprouvé de la sympathie pour lui, elle lui avait même permis de s'abreuver à sa source, mais s'il fallait le sacrifier pour sauver sa propre vie, le choix était aussi simple qu'entre une vie de douleur en enfer et son équivalent au paradis.
Ce fut donc avec autant d'agecement que de soulagement que Krystie vit l'inconnu tirer le vampire en arrière, l'arrachant à elle avec violence. Cette attaque surprit le vampire qui ne s'était jusque là pas aperçu de la présence d'une tierce personne et son emprise sur sa gorge s'acheva dans le bruit abjecte de crocs ripant sur sa peau. Krystie grimaça de douleur et dut se faire violence pour ne pas gémir sous la sensation. La morsure, elle pouvait sans problème s'en accomoder, mais le déchiquetage, ça elle n'était pas prête de l'apprécier.
Légèrement en retrait, elle observa avec impuissance la scène qui se déroula sous ses yeux : l'affrontement des deux hommes ; l'incompréhensible clémence dont fit preuve l'inconnu qui, Krystie en était sûre, avait connu bien d'autres batailles dans sa vie où ne pas avoir de coeur aurait servi ; la fuite de son partenaire, et l'agacement qui se lisait sur le visage de l'individu. Krystie n'était pas bête, elle avait parfaitement compris ce qui venait de se passer. Un bon samaritain en vadrouille avait aperçu au coin de la rue une faible humaine sans défense se faire vider par un monstre assoiffé de sang et n'avait pu s'empêcher de réagir. Sauf que quelques détails de taille venaient troubler cette gentille petite histoire tout droit sortie d'un conte de fée : elle n'était pas une faible humaine et elle savait se défendre. Quant au monstre assoiffé de sang, il n'était pas en train de la vider, mais juste de jouir d'un présent qu'elle lui offrait. Bref, le bel inconnu en armure blanche avait eu faux sur toute la ligne. Malgré tout, elle aurait pu lui pardonner son insolence car ses intentions avaient sûrement été les plus pures du monde mais se faire traiter d'inconsciente avait légèrement tendance à réveiller la provocatrice qui sommeillait en elle. Elle avait envie de se confronter à lui, de l'énerver, de lui faire regretter d'être intervenu pour la "sauver".
"P*tain ! Mais qu'est-ce que tu fous ? C'était mon rencard ! On t'a jamais dit que c'était mal de s'immiscer dans les affaires des autres et de vouloir jouer les superhéros quand on ne sait pas vraiment qui doit être sauvé ? Pourquoi faut-il toujours que je tombe sur des imbéciles qui se croient tout permis ?"
Malgré ses paroles, Krystie n'était pas vraiment énervée, mais s'il avait eu l'audace de tuer, elle aurait explosé. Elle soupira en sortant un mouchoir de son sac à main. Grâce à Monsieur-j'ai-envie-de-sauver-le-monde-mais-je-m'y-prends-comme-un-pied, son vampire l'avait salement éraflée et le sang, coulant en deux minces filets le long de son cou, agrandissait inexorablement la tâche sombre qui bordait son chemiser. Elle observa son "sauveteur" un peu trop zêlé en tentant de s'essuyer. Hunter à n'en pas douter. Maintenant qu'il était plus près, Krystie pouvait le voir à son allure, à sa façon de bouger. Elle avait failli devenir chasseuse elle aussi et elle savait reconnaître ses semblables aussi bien que leurs ennemis. Et puis, il y avait le petit incident qui venait de se produire, les regards haineux, le pieu... des petits détails qui éradiquaient sans mal toute autre possibilité.
Elle reporta son attention sur son propre état et poussa un râle indigné.
"Ahh... mon chemisier est foutu ! Merci bien monsieur le chasseur qui te snobe ton plaisir, ma soirée est fichue à cause de toi ! Je m'en vais, ne me suis pas !"
C'était presque une invitation, une perche qu'elle lui tendait. Libre à lui maintenant de la saisir pour répliquer ou de la laisser tomber et lui dire adieu à jamais. | |
| | | Jared L. Turner Hunter Acharné
Messages : 265 Date d'inscription : 23/12/2012 Humeur : En chasse.
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Sam 29 Juin - 20:33 | |
| Jared s’était donc rapproché du couple et n’eut pas à attendre longtemps avant que l’autre ne se décide à mordre la fille. En même temps, les vampires ne refusaient jamais de la nourriture. Mais le hunter n’avait pas que ça à faire, à surveiller si la fille était consentante ou non. Il se rapprocha et repoussa le vampire en question. Il menaça la créature et la laissa repartir car il avait bien vite compris la situation. Il jeta un coup d’œil à la jeune femme et la traita d’inconsciente. Puis il remarqua autre chose. Elle avait un pieu avec elle. Donc Jared, égal à lui-même avec son ironie naturelle, balança qu’elle était une inconsciente prête à blesser les vampires. Il l’avait bien évidemment dit sur le ton d’un léger foutage de gueule. Il allait pour partir quand elle commença à faire sa petite crise. « P*tain ! Mais qu'est-ce que tu fous ? C'était mon rencard ! On t'a jamais dit que c'était mal de s'immiscer dans les affaires des autres et de vouloir jouer les superhéros quand on ne sait pas vraiment qui doit être sauvé ? Pourquoi faut-il toujours que je tombe sur des imbéciles qui se croient tout permis ? » Imbécile ? Non mais il avait bien entendu ? Alors qu’il n’avait fait que la traiter d’inconsciente. Il n’aimait pas qu’on le cherche de cette façon. Elle aurait au moins pu le remercier. Beaucoup d’humains pensaient réussir à s’en sortir face à un vampire. Mais ils se plantaient pas mal. Ils n’avaient pas l’expérience des hunters. Loin de là. Et ils s’en sortaient bien rarement indemnes. Donc là, qu’elle lui pique une crise parce-qu’il avait viré l’autre ? En plus des trucs entre vampires et humains… Immonde. Par contre, il n’appréciait vraiment pas le ton qu’elle prenait. Lui était arrivé pour l’aider, avait simplement répondu de façon ironique, rien de plus. Et voilà comment elle lui répondait ? « Ah ben la reconnaissance chez les gamines de nos jours. » Il en leva les yeux au ciel. Il avait fait exprès de dire le mot « gamine » pour l’énerver un peu plus. Taquin à souhait. On le soûlait, il faisait deux fois pire. Et puis il l’avait sauvée. Il était temps qu’elle le capte un minimum. Il ramassa son pieu à l’intérieur de sa veste. Sauf que, pas de chance…
Une fille restant une fille, il fallut qu’elle râle en plus de ça. « Ahh... mon chemisier est foutu ! Merci bien monsieur le chasseur qui te snobe ton plaisir, ma soirée est fichue à cause de toi ! Je m'en vais, ne me suis pas ! » Il prit un air des plus blasés. Sérieusement, elle avait quoi celle-ci exactement ? Il leva les bras devant lui et les laissa retomber le long de son corps d’un air las. « Ton… Plaisir ? Donc t’aimes te faire sucer le sang ? Mais t’es débile ou quoi ? Tu n’es que de la bouffe pour eux, rien de plus. Et ton chemisier, ben tu n’as qu’à pas faire mumuse avec les méchants vampires. Pauvre petite. Un tour au pressing et on n’en parle plus. » Il lui fit un grand sourire hypocrite. Non mais sérieusement, la société n’était plus ce qu’elle était. Il ne comprenait vraiment pas comment on pouvait vouloir donner son sang à ce genre de créature. Bien qu’en fait si, il comprenait. Mais uniquement sur un point et jamais il ne le dirait. Si sa sœur avait besoin de son sang pour survivre, il le lui offrirait sans aucun souci. Mais voilà, c’était l’exception. Ici, cette jeune femme ne connaissait même pas le vampire auquel elle offrait son sang. Elle ne faisait que donner son sang à un type rencontré dans un bar. Un peu comme ces jeunes femmes qui offraient leur virginité au premier venu. C’était un peu fort comme image mais l’idée était là. Elle s’offrait à lui. Un seul mouvement, elle pouvait en mourir. Elle aurait pu tomber sur l’un des plus féroces vampires de la ville. Et Dieu sait à quel point on ne s’en sortait pas indemne quand on les rencontrait. Le corps de Jared était recouvert de preuves de par ses cicatrices. Il les cachait bien. Il en avait honte. Pas pour toutes bien sûr. « Donc maintenant ton petit ton de pouffe qui se croit tout permis tu le retires merci. Et ne t’inquiètes pas, je ne risquais pas de te suivre. Tu crois que je joue les gardes du corps en plus de ça ? Et un merci t’arracherait la gueule ? Il aurait pu te tuer et sérieux, t’aurais pas réussi à grand-chose contre lui. Sur ce, bonne fin de soirée mademoiselle j’ai tous les droit. » Il fit une révérence histoire de bien appuyer ses mots et montrer son foutage de gueule jusqu’à la fin et fit demi-tour, retournant dans la rue principale. Non mais et puis quoi encore ? Elle se croyait la reine ou quoi ? La prochaine fois, si jamais il la recroisait avec un vampire, il la laisserait crever et en beauté. Il ne demandait rien en retour mais un tel comportement il ne l’acceptait pas. Et genre, il allait la suivre. Pour rien au monde il ne passerait un moment en sa compagnie. Déjà qu’il était quelqu’un de très solitaire. Alors en plus, si c’était pour se retrouver avec une chieuse… [/justify]
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| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Dim 30 Juin - 18:47 | |
| Krystie avait attendu sa réponse avec intérêt. Allait-il tourner les talons et s'en aller ? Rester et l'engueuler ? D'après son air dégoûté, son choix avait été plus que vite fait.
« Ton… Plaisir ? Donc t’aimes te faire sucer le sang ? Mais t’es débile ou quoi ? Tu n’es que de la bouffe pour eux, rien de plus. Et ton chemisier, ben tu n’as qu’à pas faire mumuse avec les méchants vampires. Pauvre petite. Un tour au pressing et on n’en parle plus. »
Krystie étouffa un rire et le laissa continuer. Elle sentait qu'il n'avait pas fini. Qu'il voulait encore déverser sa haine et son venin à son égard ; et elle le laisserait faire sans s'y opposer. Telle la blanche colombe face aux abjectes fluides du crapaud, Krystie était protégée de ses paroles. Elle ne l'atteignaient pas, et ses maigres tentatives pour la faire sortir de ses gonds ne pourraient fonctionner que si elle le permettait. Certes, elle était indignée et outragée, elle détestait qu'on la traite de gamine et mettait dans son rôle d'emmerdeuse autant de coeur que de volonté, mais cette soirée terminée, leurs deux chemins se sépareraient pour sans nul doute ne plus jamais se recroiser. Aussi n'y avait-il aucun mal à le laisser s'exprimer. Et surtout à répliquer.
« Donc maintenant ton petit ton de pouffe qui se croit tout permis tu le retires merci. Et ne t’inquiètes pas, je ne risquais pas de te suivre. Tu crois que je joue les gardes du corps en plus de ça ? Et un merci t’arracherait la gueule ? Il aurait pu te tuer et sérieux, t’aurais pas réussi à grand-chose contre lui. Sur ce, bonne fin de soirée mademoiselle j’ai tous les droit. »
Krystie attendit patiemment qu'il ait fini. Elle ne bougeait pas et avait abandonné depuis longtemps l'espoir d'arrêter les saignements le long de sa clavicule. Il lui faudrait, et ce sans trop tarder, rentrer chez elle pour panser ses plaies. Immobile, son visage était fermé. Indéchiffrable. Puis lentement, alors qu'il s'en allait, un sourire cruel étira ses traits.
"Oh, je vois. Merci mon cher sauveur ! Je vous remercie de ma laisser comme ça, pissant le sang à souhait, me balader seule dans les rues en cette belle et sombre soirée pour rentrer chez moi. Ohh... quelle abjecte petite fille je fais ! Mère-grand m'avait pourtant dit que le loup -ou pire- rôde la nuit..."
Elle haussa les épaules, feignant d'examiner sa manucure imaginaire et soufflant sur ses ongles comme pour en balayer d'éventuelles dernières traces de poudre. Elle continua :
"Laisse-moi réfléchir : hormis les risques d'anémie et d'évanouissement, qui sait si je ne rencontrerai pas un de ces fameux méchants vampires dont tu aimes tant parler ? Celui de tout à l'heure ne voulait pas me tuer, mais peut-être que je n'aurai pas autant de chance la prochaine fois. Hmm... Ce que la vie peut être dure pour une faible femme sans défense ! Et... de nos jours, les chevaliers servants ne sont plus vraiment ce qu'ils étaient..."
Son petit jeu d'actrice faussement blasée ne lui aurait certainement pas permis de remporter un oscar, mais pour ce chasseur au sang chaud, sa performance s'avérerait plus que suffisante. Le ton importait peu puisqu'il savait qu'elle était en train de se moquer. L'important pour elle était de déverser ses idées, d'instiller le doute en lui et de lui faire tendre l'oreille malgré lui. Intérieurement, elle jubilait. Qui pourrait s'empêcher de se retourner après avoir entendu de telles paroles ? Selon elle, personne. Absolument personne. Elle avait voulu titiller sa conscience, faire s'élever en lui le sentiment de culpabilité, et son plan était déjà presque achevée. Krystie se sentait presque trop fière d'elle et de son esprit tordu. Fixant sa cible d'un air intraitable, elle décida d'enfoncer le clou une bonne fois pour toutes.
"A plus chasseur ! Ou si après cette obscure et si dangereuse nuit on ne se revoit plus dans celle-ci, rendez-vous dans une autre vie !"
Ce n'était pas vraiment qu'elle avait envie de se le coltiner toute la soirée mais elle sentait que dans ce petit jeu de celui qui atteindrait le sommet de la bitch-attitude, elle venait presque de lui assener le coup de grâce, et rien depuis plusieurs semaines n'aurait valu ce petit triomphe face à lui. Elle s'apprêtait à le saluer mais suspendit soudain son geste. Elle le fixa, poussant son regard énigmatique vers lui. La jeune femme attendit qu'il plonge ses yeux dans les siens et sourit. Elle lui tira la langue, se retourna et s'enfuit. S'il la rattrapait, ils pourraient encore jouer, même si cela n'excluait pas qu'elle puisse passer un sale quart d'heure après sa petite démonstration d'immaturité. Mais si ce n'était pas le cas, peut-être que sa culpabilité l'étoufferait ou peut-être qu'il s'en ficherait. De cela, Krystie se désintéressait. L'important restait pour elle de s'amuser en imaginant son visage excédé, ce qui serait certainement et pour les jours à venir ce qu'elle ferait. | |
| | | Jared L. Turner Hunter Acharné
Messages : 265 Date d'inscription : 23/12/2012 Humeur : En chasse.
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Dim 30 Juin - 20:49 | |
| Le hunter savait pertinemment qu’elle allait lui répondre et ça le soûlait d’avance. S’il avait su, il ne s’en serait pas approché et l’aurait laissée se faire bouffer voir tuer aussi tant qu’à faire. « Oh, je vois. Merci mon cher sauveur ! Je vous remercie de ma laisser comme ça, pissant le sang à souhait, me balader seule dans les rues en cette belle et sombre soirée pour rentrer chez moi. Ohh... quelle abjecte petite fille je fais ! Mère-grand m'avait pourtant dit que le loup -ou pire- rôde la nuit... » Bingo. Mais quelle mauvaise actrice en plus de cela. Bien que dans le rôle de la chieuse de service, elle était la meilleure sans aucun doute. Il stoppa simplement ses pas, restant dos à elle et leva les yeux au ciel, lui demandant silencieusement pourquoi il était passé dans cette ruelle cette nuit et à cet instant ? Pourquoi son instinct de chasseur l’avait fait y aller ? Il n’en savait rien et ça le gonflait au plus haut point vu ce qu’il avait le droit à présent. N’empêche, elle se plaignait se pisser le sang mais n’était même pas foutu de demander quelque-chose d’elle-même ou de prendre du tissu pour panser la plaie. Non non à la place, elle préférait jacter comme une vraie poule. Les filles sérieux… Voilà pourquoi par moment il lui arrivait de préférer les mecs. Il attendit qu’elle continue sa tirade. « Laisse-moi réfléchir : hormis les risques d'anémie et d'évanouissement, qui sait si je ne rencontrerai pas un de ces fameux méchants vampires dont tu aimes tant parler ? Celui de tout à l'heure ne voulait pas me tuer, mais peut-être que je n'aurai pas autant de chance la prochaine fois. Hmm... Ce que la vie peut être dure pour une faible femme sans défense ! Et... de nos jours, les chevaliers servants ne sont plus vraiment ce qu'ils étaient... » Jared se mit à rire en secouant la tête d’un air plus que blasé. Elle s’entendait parler au moins ? « Ben pour le risque d’évanouissement, j’avoue que je kifferai histoire d’avoir un peu la paix. » Il avait plus parlé pour lui-même mais elle avait du l’entendre. A moins qu’elle était tellement du genre à s’entendre parler pour réussir à le faire. Et cela ne l’étonnerait en rien du tout. « Au passage chérie, si au lieu de parler tu t’inquiétais réellement pour ta petite morsure, tu la fermerais et tu chercherais de quoi la soigner. Mais non, tu préfères jouer ton petit numéro. » Il ne s’était toujours pas retourné et préféra s’allumer une cigarette histoire de passer le temps. Il sauvait les personnes sur l’instant, ce qu’il se passait par la suite, il n’en avait strictement rien à faire. Ces personnes étaient assez grandes pour se gérer par vrai ?
Il tira sur sa clope et recracha tranquillement la fumée tout en observant la rue. Et enfin, elle acheva son discours. Et il était grand temps. « A plus chasseur ! Ou si après cette obscure et si dangereuse nuit on ne se revoit plus dans celle-ci, rendez-vous dans une autre vie ! » Nouveau rire du brun. « Oh ça je n’espère pas ! » Au moins c’était clair. Le hunter ne voulait voir personne, se lier à personne et ne culpabiliserait jamais de quoi que ce soit. Il ne manquerait plus que ça. Dans sa vie, il ne culpabiliserait qu’une d’une seule chose à vrai dire, la transformation de sa sœur. Hayley avait été transformée en vampire par sa faute, tout ça pour une vengeance de la part de Tomas. Mais là, culpabiliser en la laissant rentrer seule chez elle ? Certainement pas. A la base, elle n’avait qu’à pas venir trainer dans le quartier rempli de vampires. Encore une fois, elle jouait bien trop l’inconsciente. Mais après tout, il n’était ni son mec ni son frère ou son père. A elle de se débrouiller toute seule. Il s’était tout de même retourné pour l’observer d’un œil curieux et moqueur tout en continuant de fumer sa clope. Il eut le droit à un superbe tirage de langue digne d’une fillette de 8 ans. Merveilleux. Il ne réagit pas tout de suite. Il la vite se retourner pour se barrer. Bien, qu’elle le fasse. « Au fait ! Tu saignes là, je ne sais pas si t’as remarqué ! » Fouteur de gueule lui ? Si peu enfin. Il ne prenait pas la responsabilité des humains par la suite. Alors en plus, prendre la responsabilité de cette fille ? Non merci. Et puis, il avait déjà une petite sœur à gérer et ce n’était pas simple vu sa condition. Il avait en plus fait le geste de montrer son propre cou rien que pour lui montrer sa blessure. Il ne comprendrait jamais ces filles qui l’ouvraient plus qu’elles n’agissaient. Lui c’était l’inverse. Moins il parlait, mieux ça lui allait. En tout cas, il ne bougea pas d’un pouce et la laissa partir. Il se bougerait après avoir fini sa clope et savourait celle-ci. Il tira une autre fois dessus et pencha la tête en arrière, les yeux fermés alors qu’il expirait la fumée. Il allait repartir en chasse et tuer un vampire histoire d’évacuer le léger agacement de cette écervelée. Elle ne voyait même pas son agissement. Si elle voulait à tout prix se retrouver en compagnie de vampire, qu’elle y retourne. Il avait aidé, il ne se planterait pas en recommençant. [/justify]
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| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Lun 1 Juil - 19:09 | |
| Finalement, le beau chasseur ne l'avait pas suivie, et c'était avec un étrange pincement au coeur que Krystie avait ralenti. Tout en continuant son chemin, elle soupira et fit la moue. C'en était fini de jouer semblait-il, et cela la désolait. Ce que les adultes pouvaient être guindés et psychorigides quelque fois ! Ils ne savaient plus s'amuser de bon coeur et regardaient de haut toute forme de pseudo-liberté qu'on leur présentait. Quoique... Krystie repensa à la dernière réplique du chasseur ténébreux et sourit. « Au fait ! Tu saignes là, je ne sais pas si t’as remarqué ! », avait-il dit et Krystie avait senti tant de mordant et d'ironie dans ces quelques mots... Pour lui il y avait sûrement encore pas mal d'espoir et la jeune femme se surprit à penser que peut-être, si la situation avait été différente et qu'il n'étaient pas partis du mauvais pied, elle aurait sans doute pu l'apprécier. Non ! Mentalement Krystie se corrigea : en vérité, elle l'appréciait déjà. Et c'était sans doute la raison pour laquelle elle trouvait dommage de ne plus jamais pouvoir le revoir. Elle avait bien vu qu'il n'était pas comme tous les autres, qu'il ne pensait pas de la même façon et qu'il avait du monde une toute autre vision. Mais merde ! Il n'avait même pas cherché à la suivre ! Elle avait cru qu'il aurait des remords à la laisser partir dans ce lamentable état mais elle s'était trompée. Complètement et cruellement trompée. Au fond, peut-être était-il un peu comme elle, à toujours choisir ce qui l'arrangeait sans forcément se préoccuper de ce qui l'entourait. Krystie laissa un sourire lui échapper. Certes, son orgueil avait été froissé par le choix du hunter, mais elle respectait ce genre de mode de vie : être toujours fidèle à soi-même sans honte ni hypocrisie. Krystie passa près d'une poubelle et jeta son mouchoir usagé avant d'en sortir un autre de son sac-à-main. Peu à peu, le sang s'était arrêté de couler, coagulant sur son épaule en abjectes filets rouges brunissants. Elle ne put s'empêcher d'émettre un claquement de langue désapprobateur. La vue n'était pas très réjouissante et promettait des jours de cols roulés pour la masquer ! Merci vampires, merci humanité ! Ils trouvaient toujours un bon moyen pour la combler ! Elle n'était plus très loin de chez elle lorsqu'un léger bruit la fit se retourner. Pendant une fraction de seconde, elle pensa que le chasseur l'avait pistée mais son instinct lui hurlait de se méfier. Instantanément, ses anciens réflexes prirent le dessus. Elle poursuivit sa route comme si de rien était mais à chaque nouvelle seconde qui passait, des changements infimes la transformaient. Son ouïe s'affinait et sa vue devenait plus perçante, aiguisée. Ses pas s'étaient allongés et par des étirements discrets, elle gagnait toujours plus en élasticité : sa démarche se fit plus fluide, plus élancée. Terminant ce rituel sacré, sa respiration se calma et devint plus profonde, en harmonie avec le monde. Équilibre. Tel était le maître mot dans un combat. Et Krystie était fin prête. Elle conduisit son traqueur jusqu'au fond d'un cul-de-sac et s'arrêta. Ici, elle ne pourrait pas s'enfuir, mais elle pourrait au moins être sûre qu'aucun adversaire sournois ne se glisserait dans son dos. Immobile, concentrée, elle attendit que l'ennemi lui montre le bout de son nez. Celui-ci ne fut pas long et Krystie put enfin entendre clairement le cliquetis de ses bottes sur les pavés. L'heure du cache-cache était passée et il marchait désormais comme si le monde entier lui appartenait, foulant le sol avec grâce et assurance, s'appropriant les lieux avec violence. Il portait un fichu sourire sur ses lèvres. Un rictus sadique et fier qui ne promettait que le danger. En deux mots, Krystie était plutôt mal barrée... Elle le regarda s'approcher sans bouger, préparant mentalement sa riposte, mais se décida finalement à attaquer. Avec agilité, elle s'empara d'un de ses pieux camouflés dans ses manches et le lança. La trajectoire aurait dû être parfaite et sa conclusion létale, mais le projectile alla se ficher tout droit dans l'épaule du vampire affamé, lui arrachant un grognement furieux. Surprise, Krystie cligna des yeux. Elle s'était entraînée tant de fois qu'elle n'aurait jamais cru qu'elle pouvait le rater. Mais maintenant qu'elle l'avait manqué, elle se rendait compte que quelque chose clochait. Jusqu'à présent, elle ne s'était pas aperçue qu'elle voyait presque flou, mais c'était maintenant aussi indéniable qu'inquiétant, dû à la perte de sang, assurément. A cette distance, Krystie n'avait plus le temps, ni celui de lancer une nouvelle arme, ni celui de l'éviter, et il la percuta sans ménagement, la plaquant contre le mur et immobilisant ses bras dans un seul mouvement. Elle hurla de douleur et de rage lorsque les crocs acérés s'enfoncèrent dans sa chair. Elle tenta de le repousser, sans succès. C'était ironique, pensait-elle. Le méchant vampire qu'elle semblait avoir invoqué plus qu'évoqué avec le chasseur à peine quelques minutes auparavant, était arrivé, tel l'accomplisseur attitré d'une punition divine venant lui faire regretter de quelconques paroles impies. Elle aurait dû écouter le chasseur et fermer sa grande gueule au lieu de l'énerver. Elle aurait dû mais elle n'avait pas été assez sage pour fermer son clapet ; et maintenant elle allait mourir et en un sens ce serait bien fait. | |
| | | Jared L. Turner Hunter Acharné
Messages : 265 Date d'inscription : 23/12/2012 Humeur : En chasse.
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Sam 13 Juil - 21:31 | |
| Jared n’allait pas non plus passer sa nuit à chaperonner une petite écervelée qui jouait avec le feu. Il détestait ça. Surtout quand, en plus, on venait lui reprocher d’avoir fait un geste pour sauver. Alors plutôt que de continuer son petit jeu dont il avait passé l’âge, il s’était simplement gentiment foutu de sa gueule en lui disant qu’elle saignait. Si elle se sentait si bien auprès des vampires, qu’elle aille se faire bouffer ailleurs il n’y avait aucun souci. Il sauvait une fois. Ce n’était pas non plus pour jouer les gardes du corps. Il avait assez à faire avec sa sœur niveau baby-sitting. Et encore, même ça il le foirait. Alors ce n’était pas pour s’occuper d’une fille dont il ne connaissait rien et qui l’agaçait par sa manière de réponde. Il la laissa donc repartir, continuant de savourer sa clope avant de se motiver à repartir en patrouille. Sauf que cela ne se passerait pas aussi facilement. A croire qu’il n’en avait pas fini avec la blonde. Il tirait une dernière latte, prêt à jeter son mégot à même le sol et là il l’entendit. Ce cri perçant. Il savait parfaitement ce que c’était et il en leva les yeux au ciel. « Bordel j’en ai marre quand on m’écoute pas. » Il balança son mégot et se dépêcha de rejoindre la rue d’où le cri avait été poussé. Tout en courant en sa direction, il avait pris le temps d’attraper un pieu à l’intérieur de sa veste.
Et il arriva dans la rue. Il vit la jeune femme acculée contre un mur. Et pas seule puisqu’un vampire était en train de se nourrir de son sang. Et vu sa situation, elle n’avait pas l’air de se réjouir. Elle avait même l’air en très mauvaise posture. Elle n’arrivait pas à se défendre. Sans doute le sang qu’elle avait déjà perdu. Il lui en manquait pour avoir assez de force. Et là, le vampire était en train de la vider de son sang. Celui-là allait clairement la tuer. Il ne réfléchit pas plus longtemps et se précipita sur le vampire. Ce dernier était tellement occupé à son repas qu’il ne l’entendit pas arriver. En même temps, le hunter avait acquis certaines capacités avec son entrainement. Il avait fait en sorte de se rapprocher sans aucun bruit. Il brandit le pieu et le planta sans plus attendre dans le cœur du vampire qui se cambra en hurlant alors que peu à peu il se transformait en cendre. Il fut balayé par une légère brise. Il avait totalement disparu. Cela s’était fait en quelques secondes à peine. Pourtant, Jared avait tout vu au ralenti. Il avait une telle précision dans ses gestes à chaque fois qu’il devait tuer… La jeune femme glissa à terre et Jared la soutint pour pas qu’elle ne se fasse mal. Elle se retrouva assise à terre, adossée au mur. Le brun pencha la tête sur le côté, attrapant un mouchoir pour le poser sur son cou, compressant la morsure qu’elle avait subie. Il fallait qu’elle reprenne quelques forces.
« Voilà ce qui arrive quand on ne m’écoute pas vraiment. » Il restait pourtant très sérieux. Il aurait pu se moquer mais il ne voulait pas se retrouver avec un humain mort sur les bras. Il avait vraiment d’autres trucs à faire. Mais cela l’agaçait au plus haut point de l’avoir vue si sûre d’elle, si peste au possible pour le refoutre à sa place – bien que cela n’avait pas marché – et pour la voir dans un état pareil à l’instant. « Là aussi tu vas encore m’engueuler pour t’avoir sauvée ? » Il ne la regardait pas dans les yeux. Il se contentait de surveiller le saignement, tentant de le calmer le plus vite possible. En plus de ça, il ne voulait pas se retrouver à la ramener à l’hôpital, aux urgences. Il soupira. Il ne voulait pas se retrouver à chaperonner là-bas. Au pire, il la déposerait en disant qu’il l’avait trouvée et se barrerait en vitesse. Il ne voulait vraiment pas se retrouver à devoir s’occuper d’une inconnue. Il attendit quelques instants histoire que le saignement se calme et finit par attraper la main de la jeune femme pour qu’elle comprime le mouchoir elle-même. Il fronça les sourcils et daigna enfin croiser son regard. « T’arriveras à te remettre ? » Pas qu’il s’inquiétait réellement. Juste qu’il voulait savoir combien de temps il allait devoir rester là, avec elle. Il jeta un coup d’œil au pieu un peu plus loin qu’elle avait du tenter de jeter sur le vampire. « Et d’où tu te promènes avec des pieux ? Les humains n’en ont pas avec eux habituellement. Tu viens d’une famille de hunter ? » Cela lui semblait logique après tout. Son assurance devant les vampires. « Mais c’que j’comprends pas c’est pourquoi avoir envie de leur donner ton sang. T’es sensée les haïr et toi tu… Les nourris. C’est n’importe quoi. » Et il ne changerait pas d’idée de si tôt. [/justify] fiche par century sex. | |
| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Lun 5 Aoû - 19:11 | |
| Parmi tous ses frères, Krystie n’avait jamais été la plus forte ni la mieux préparée au combat rapproché. Elle, elle était la petite maligne, la rapide, celle qui se faufilait dans le dos de l’adversaire pour le surprendre et le mettre à ses pieds, à défaut de pouvoir l’attaquer avec une force brute qu’elle savait n’avoir jamais possédée. Fière de ses prouesses passées, elle avait toujours compté sur ses atouts, plus que suffisants à son goût puisqu'elle les avait vus terrasser tout ce à quoi elle s'était un jour frottée. Mais dans ce genre de situation, son talent était inutile. Les doigts longs et fins du vampire se resserraient autour de ses poignets comme un étau, s’enfonçant dans la chair et la meurtrissant presque aussi douloureusement que les crocs de la bête enragée. Douleur. Soumission forcée. Voilà où elle en était arrivée avec ses bravades et ses petits jeux dangereux.
L’heure n’était plus à la rigolade, le temps pressait, mais aucune idée lumineuse ne venait s'allumer pour la sauver. Elle inspira une grande goulée d’air pour éclaircir ses pensées qui lentement mais surement s’assombrissaient. Surtout il ne fallait pas paniquer. Rester concentrée. Ne pas abandonner dans l’espoir qu’une occasion se présenterait. Aussi vite qu'elle le pouvait, elle faisait défiler les possibilités dans son esprit mais les rejetait presque aussitôt, les sachant presque aussi inefficaces qu’un coup d’épée dans l’eau. Doucement, sa vision se voilait, son esprit se fermait. Elle se mourrait.
Elle était sur le point de s'abandonner lorsque le corps désormais sans vie de la créature fut arraché à elle par des mains qu’elle reconnut en un instant. Le chasseur. Elle le regarda de ses yeux ronds, essayant de percer à travers la brume qui l'aveuglait, puis elle ferma les yeux dans un sourire apaisé. Il l'avait entendue et il était venu. Elle avait survécu. Depuis la Trahison de ses pairs, de sa propre famille, elle n'avait jamais été aussi soulagée d'en voir un arriver. Sa première impression de lui ne l'avait pas trompée. Il prônait l'indépendance et la liberté mais succombait sans mal face à un certain sens des responsabilités. Il n'était à cet instant que grâce et efficacité.
Incapable de se retenir plus longtemps, Krystie glissa au sol avec lourdeur, accueillant l'aide du hunter avec une humilité peu familière. Ainsi adossée au mur, à quelques pas seulement des cendres qui s'envolaient dans des tourbillons endiablés, elle tentait de jauger son état et l'ampleur des dégâts. Elle transpirait, la sueur froide d'un choc aussi physique qu'émotionnel répondant à retardement à son agression. Ses poignets arboraient un étrange bleu-violet, sa vue était brouillée et la morsure avait ravagé son cou déjà blessé mais aucun de ses os n'était brisé. Elle semblait être dans un état lamentable, mais s'il lui restait suffisamment de sang pour rester éveillée toute la soirée, ses estimations lui soufflaient qu'elle s'en remettrait.
« Bordel j’en ai marre quand on m’écoute pas. Voilà ce qui arrive quand on ne m’écoute pas vraiment. Là aussi tu vas encore m’engueuler pour t’avoir sauvée ? »
"Non...non." ,murmura-t-elle. Mais sa voix était si faible qu'elle doutait qu'il l'ait entendue. Qu'importe. Pour cette bataille, elle s'avouait vaincue et s'inclinait avec fair-play. L'ironie du sort avait décidé de corriger son insolence pour la soirée et elle repensa à son effronterie devant ses conseils avisés, souriant de sa propre absurdité. La prochaine fois -peut-être- elle l'écouterait.
La douleur la ramena soudain à l'urgence de la situation. Ah oui, le saignement... Le chasseur tentait de stopper le flot écarlate qui s'échappait de son corps frêle et agité. Il n'était pas tendre mais méthodique et appliqué, compriment la blessure avec juste la dose de force qu'il lui fallait. Krystie se doutait qu'elle n'était que l'une des innombrables victimes qu'il avait dû avoir a géré mais elle lui était reconnaissante de ne pas faire de chichi ni de la brusquer. Elle le laissa faire jusqu'à ce qu'il l'encourage à prendre le relais.
« T’arriveras à te remettre ? » lui demanda-t-il enfin.
Krystie ferma les yeux en plissant très fort ses paupières, comme pour en chasser les restes d'une réalité qu'elle avait du mal à accepter. Puis elle les rouvrit et le fixa avec une expression sérieuse et dénuée de toute la comédie qui l'avait plus tôt habitée.
"C'est bon, je vais me débrouiller. "
Ses mains tremblaient contre ses plaies et par filets brûlants, des larmes coulaient contre son gré mais elle ne voulait plus de son aide. Il en avait déjà assez fait. Sans cesser de comprimer la plaie, elle tenta de se relever, à grands coups de grimaces et d'inspirations saccadées. Enfin à sa hauteur, elle plongea son regard dans le sien.
"Merci chasseur. Je m'en souviendrai." Nul besoin de fondre en larmes dans ses bras ou de l’idolâtrer. Le jour viendrait sûrement où elle le lui revaudrait. Le temps était maintenant venu de répondre à ses questions.
"Je crois que je te dois certaines... explications. Comme tu l'as déjà deviné, je viens d'une famille de chasseur. J'étais avec eux. J'étais l'une d'entre eux." Elle le désigna d'un geste de la main puis ajouta : "D'entre vous. J'ai déjà chassé et j'ai déjà tué. Mais je n'avait jamais réalisé mon manque de virulence à leur égard. Je me suis juste laissé emportée par l'excitation de la traque et le sentiment de puissance que l'on ressent lorsque l'on tient notre proie entre nos mains et à notre merci. Alors j'ai tué pour ne ressentir par la suite que ce vide étrange qui nous saute à la gorge comme un péché. Je n'ai plus jamais recommencé de mon plein gré."
Elle fit une pause pour rassembler les pièces de son esprit qui s'égarait puis reprit entre plusieurs respirations sifflantes.
" Tu sais, les vampires ne sont pas tous mauvais. La nature de l'homme est ce qui détermine comment le vampire va se comporter. Et ce n'est pas parce que ceux qui se laissent corrompre par leur nouvelle puissance et leur soudaine longévité produisent plus de dégâts qu'un humain empli d'avidité qu'il faut tous les condamner. Ils ont besoin de sang pour vivre, et certains s’accommodent du minimum, prélevant juste la quantité nécessaire sans abuser. Il est vrai que les vampires semblent apporter le chaos mais les hommes ont aussi leur lot de morts et d'atrocités. Comprends-moi bien, je ne regrette pas un seul instant la mort de celui qui vient de m'attaquer, et s'il n'était pas déjà parti en cendres, je m'en serais moi-même chargée, mais les vampires qui ne méritent pas ce sort, comme tous les hommes ayant en eux de la bonté, ont mon support, et mon respect."
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| | | Jared L. Turner Hunter Acharné
Messages : 265 Date d'inscription : 23/12/2012 Humeur : En chasse.
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Mer 21 Aoû - 17:00 | |
| Le hunter ne savait même pas pourquoi il s’était à nouveau bougé pour elle. Après tout, elle l’avait envoyé balader quand il l’avait sauvée. Pourquoi il irait l’aider alors qu’elle venait de se faire attraper par un vampire qui n’avait pas l’air d’être le plus gentil du monde. Mais voilà, un jour cela le perdrait sans doute. Il avait cette soif de meurtre sur les vampires. Il voulait tous les éliminer. Alors il n’hésita pas bien longtemps, laissant tomber son mégot de cigarette par terre, et il partit en direction d’où la jeune femme venait de partir. Fallait être écervelé pour ne pas faire attention dans les ruelles en pleine nuit alors que du sang coulait de son cou. Jared ne mit pas longtemps à arriver et s’occupa de la créature. Il ne mit pas longtemps à la tuer, la faire disparaitre pour de bon. Il se tourna vers la jeune femme qui s’était laissé glisser le long du mur. Le vampire ne l’avait pas loupée. Il l’avait bien mordue et ses poignets portaient les stigmates de cette entrevue. Le hunter s’accroupit pour voir si elle allait survivre ou non. Il ne put s’empêcher de balancer une phrase bien cinglante comme il en avait l’habitude. "Non...non." C’était déjà ça. Il n’aurait pas de remarque bien chiante alors qu’il venait de l’aider. Par contre, elle avait l’air vraiment mal au point. Il fit tout de même en sorte de tenter de stopper le saignement. Il lui demanda tout de même si elle allait se remettre. Il ne voulait pas avoir une morte sur les bras. Pas qu’il s’en voudrait ou autre. Après tout, il l’avait prévenue. Il n’avait pas de cœur et c’était connu. De toute façon, il ne fallait surtout pas en avoir vu ce qu’il faisait chaque nuit. "C'est bon, je vais me débrouiller. " Il acquiesça d’un signe de tête. Il s’écarta et la laissa se débrouiller alors qu’elle tentait de se relever. Le côté fier était normal. C’était dans sa nature et ça se voyait. Il ne releva pas et ne tenta même pas de l’aider à bien se relever. Elle avait fait comprendre qu’elle voulait y arriver seule donc elle le ferait seule.
"Merci chasseur. Je m'en souviendrai." Il haussa simplement les épaules. Il s’en fichait pas mal. Il ne demandait pas un retour et puis, de toute façon, quel retour ? Personne ne pourrait jamais l’aider en quoi que ce soit. Et puis même, dans le pire des cas, s’il devait faire appel à quelqu’un, cela serait uniquement sa sœur. Et ce n’était jamais arrivé. Il était toujours rentré chez lui, même blessé. Et blessé, il l’avait été, pas qu’une fois. Son corps était recouvert de cicatrices, souvenirs laissés par quelques vampires. "Je crois que je te dois certaines... explications. Comme tu l'as déjà deviné, je viens d'une famille de chasseur. J'étais avec eux. J'étais l'une d'entre eux. D'entre vous. J'ai déjà chassé et j'ai déjà tué. Mais je n'avait jamais réalisé mon manque de virulence à leur égard. Je me suis juste laissé emportée par l'excitation de la traque et le sentiment de puissance que l'on ressent lorsque l'on tient notre proie entre nos mains et à notre merci. Alors j'ai tué pour ne ressentir par la suite que ce vide étrange qui nous saute à la gorge comme un péché. Je n'ai plus jamais recommencé de mon plein gré." Il ne lui avait rien demandé. Jared n’était pas quelqu’un qui cherchait à en savoir plus sur la vie des autres. Il ne s’encombrait pas de ce genre de détails. Il se contenta de la fixer. Il la laissait parler. S’il pouvait éviter de discuter avec les gens, ça l’arrangeait pas mal. Il n’avait pas demandé autant de détails mais si elle souhaitait parler qu’elle le fasse. En tout cas, il avait donc vu juste pour la famille de hunter. Les humains non entrainés n’avaient pas ces réflexes de prendre un pieu avec eux. Ils se pensaient, de toute façon, en sécurité tant qu’ils se promenaient dans le coin de la ville réservé aux humains et interdit aux vampires. Qu’ils étaient naïfs. Il y avait toujours des vampires qui se montraient entreprenants quand il s’agissait de vouloir du sang.
" Tu sais, les vampires ne sont pas tous mauvais. La nature de l'homme est ce qui détermine comment le vampire va se comporter. Et ce n'est pas parce que ceux qui se laissent corrompre par leur nouvelle puissance et leur soudaine longévité produisent plus de dégâts qu'un humain empli d'avidité qu'il faut tous les condamner. Ils ont besoin de sang pour vivre, et certains s’accommodent du minimum, prélevant juste la quantité nécessaire sans abuser. Il est vrai que les vampires semblent apporter le chaos mais les hommes ont aussi leur lot de morts et d'atrocités. Comprends-moi bien, je ne regrette pas un seul instant la mort de celui qui vient de m'attaquer, et s'il n'était pas déjà parti en cendres, je m'en serais moi-même chargée, mais les vampires qui ne méritent pas ce sort, comme tous les hommes ayant en eux de la bonté, ont mon support, et mon respect." Il haussa un sourcil, se demandant sur l’instant si elle ne plaisantait pas. Apparemment, ce n’était pas le cas. Elle était bel et bien en train de parler en faveur des vampires. Enfin, de certains d’entre eux. Il ne put retenir un rire. Il tenta tout de même de se reprendre. « Non mais j’hallucine quand même. T’es bien mignonne mais il ne faut pas abuser non plus. Je suis un hunter. Et je ne risque pas d’avoir de la sympathie ou autre chose pour ces créatures. Je n’en ai rien à faire de vampires qui veulent soi-disant se fondre dans la masse ou être gentils avec les humains. » Pourquoi ? Parce-qu’ils étaient régis par des vampires qui leur faisaient faire ce qu’ils voulaient. Sinon ils mourraient. Il restait dans cette idée. Aucun vampire ne méritait de vivre. Enfin vivre… Façon de parler. Ils ne méritaient pas de survivre. « Ils sont une menace pour les humains. Le moindre vampire mort de soif est un véritable tueur. » Et il en restait persuadé. Qui disait qu’un jour, sa sœur complètement assoiffée ne se retournerait pas contre lui ? Les vampires étaient comme des animaux. Il eut un petit sourire au coin des lèvres, gardant pourtant son sérieux. « Ton respect ? Mais quelle chance ils ont de savoir qu’un autre humain les croit encore sauvés, avec une âme ou que sais-je encore. Tant mieux pour eux et pour toi. » Il ne voulait pas perdre son temps avec des personnes comme ça. De toute façon, il avait ses propres convictions. Depuis qu’il était petit. Pourtant, il vivait en compagnie de sa sœur qui était un vampire. Il n’y avait qu’elle qui trouvait grâce à ses yeux. Mais il ne parlait jamais de ce côté-là de sa vie. Comme chaque humain ayant « perdu » un membre cher, transformé en vampire, il pensait que c’était toujours sa sœur et que rien n’avait changé. Mais il n’en parlerait certainement pas. « Alors maintenant, je t’accompagne où tu veux histoire que tu ne meures pas dans la rue et que je n’ai pas fait ça pour rien. Mais plaider en leur faveur ne sert à rien. » Au moins, c’était dit. Il détestait que l’on prenne la défense de ces créatures quand on voyait comment elles agissaient. [/justify]
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| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Sam 14 Sep - 14:28 | |
| Krystie avait fait quelques pas, n'écoutant que d'une oreille distraite ses opinions tranchées sur la question. Elles étaient toujours les mêmes, elle connaissait la rengaine. Elle avait déjà tout entendu et tenait autrefois les mêmes discours. Mais aujourd'hui elle était différente. Et elle le laissa tout de même parler, consciente qu'aucune protestation ne saurait lui faire entendre raison. Qu'il s'énerve seul s'il le voulait, Krystie n'avait pas l'intention d'entrer dans ce jeu-là. Qu'il crie ou hurle si c'était ça qui lui plaisait.
« Alors maintenant, je t’accompagne où tu veux, décida-t-il soudain, histoire que tu ne meures pas dans la rue et que je n’ai pas fait ça pour rien. Mais plaider en leur faveur ne sert à rien. »
Krsytie se retourna brusquement, tombant nez-à-nez avec le hunter qui la suivait de près. Elle avait envie de lui dire que ce n'était pas eux qu'elle défendait, mais que c'était plutôt lui qu'elle remettait en cause. Après tout, les hunters avaient exactement la même soif de sang que n'importe quel vampire, même si elle n'est pas motivée par les mêmes valeurs ni dirigée vers les mêmes victimes. Mais à la toute dernière seconde, elle se ravisa, préférant rendre les armes devant cette bataille perdue d'avance.
"Hunter, je ne te demande pas de me comprendre, ni même de m'écouter. Tu es libre de t'en aller de ton côté, je ne me ferai plus attaquer cette nuit : les vampires n'aiment pas partager leur terrain de chasse. Et même s'il m'arrivait quelque chose, tu n'en serais pas plus responsable. Tu m'as sauvée -ce dont je te suis redevable-, tu as tué ce que tu traquais... Ton rôle ici est terminé."
Elle soupira devant son air effronté.
"Mais si tu insistes, suis-moi... Je rentre chez moi." déclara-t-elle sans l'attendre pour se remettre en marche.
La nuit, les rues étaient désertes dans ce quartier et l'atmosphère immobile plongeait la ville dans une paix délicate que chaque impact de talon sur l'asphalte tiédie brisait avec fracas. Pas à pas, Krystie se recréait son propre rythme, sa propre transe, sortant de la ruelle pour laisser derrière elle les vestiges d'un carnage qui n'avait pas de sens. Elle s'arrêta à la frontière des ombres, avançant d'un air presque solennel lorsqu'elle franchit la ligne trouble la séparant de la lumière. Les yeux mi-clos, elle offrit son visage au clair de lune, le laissant glisser sur son visage comme une caresse et accentuer les contrastes entre sa peau pâle et les magnifiques ombres de la nuit. Elle ne se battrait plus avec lui ce soir. Ni avec qui que ce soit. Car si sa chair souffrait encore, profanée par l'attaque d'une pauvre créature perdue dans les ténèbres, la jeune femme avait retrouvé son équilibre, sa sérénité intérieure. Un sentiment de communion qui l'unissait au monde qu'elle percevait dans toutes les fibres de son corps. C'était pour elle l'un de ces moments où rien n'avait plus d'importance mais où chaque impressions devenait capitale. Et des impressions, elle en recueillait une multitude, venant de toute part, mais surtout provenant de lui. Elle le regardait, alerte mais effacée, comme une spectatrice discrète d'une scène qui se jouait. Elle notait les cicatrices sur son menton, les fines ridules qui sillonnaient son front, témoins indiscutables des épreuves qu'il avait dû traverser. Les difficultés avaient sans doute contribué à marquer son visage, à lui donner cet air dur, et froid, cette ligne crispée qui courait le long de sa mâchoire lorsqu'il parlait de l'objet de sa haine. Elle se contenta de lui sourire avec une expression tendre sur le visage, s’interrogeant sur sa vie, sur son histoire. Le monde n'était jamais toujours tout rose ou toujours tout gris, et si à son âge il ne l'avait pas encore compris, c'est qu'il avait dû être profondément meurtri. Les familles de hunters ne restaient jamais intactes. Elles étaient sans cesse brisées, poussées par des passions trop fortes et des convictions dévorantes qui rendait chaque plaisir électrisant et chaque tristesse plus éprouvante. Les morts ne revenaient presque jamais. Et ceux qui revenaient étaient tués. Les familles se déchiraient et ceux qui n'avaient pas la force de s'affirmer restaient pris dans l'engrenage, réfugiés dans une illusion se transformant doucement en obsession. Obsession d'une extermination sans condition. Qu'en était-il de la sienne ? Qu'en était-il de lui ? Il avait une hargne anormale dans ses paroles, un enthousiasme surjoué en contradiction avec les signaux que son corps envoyait. Elle lui lança un regard long, indéchiffrable, tentant de sonder cet être qui ne lui disait pas tout. Mais très vite, elle se détourna, surprise de la compassion poignante qui l'étreignait. Ce n'était pas ses affaires, et quand bien même cela le serait, elle n'était pas en mesure d'influer sur sa vie pour l'apaiser. Elle ne le connaissait pas, ignorait ce qu'il avait traversé, ne saurait deviner même son nom. Alors non, ce n'était pas ses oignons. Elle se remit à marcher et ils arrivèrent sans tarder devant la petite maison qui se tenait à l'écart des grands immeubles de la ville. Une charmante dame, riche et âgée, la lui louait pour une somme modique en échange de quelques services que Krystie lui rendait sans y penser. Elle devait admettre qu'elle l'appréciait. Et sa maison était un vrai trésor dans cette grande ville dominée par les buildings faits de verre et d'acier trempé. La jeune femme n'avait pas voulu s'enfermer dans un appartement, et voir ses faits et gestes épiés par les autres lorsqu'elle sortait la nuit et ne revenait qu'avec les toutes premières lueurs de l'aube. Ici elle avait sa tranquillité, une vie qu'elle pouvait reconstruire sans être dérangée.
"Nous sommes arrivés, lâcha-t-elle avant de se retourner. Maintenant, à part si tu veux entrer prendre un café... "
Elle rentrerait, se débarrasserait des souillures de la soirée, et s'endormirait. Le coeur léger. | |
| | | Jared L. Turner Hunter Acharné
Messages : 265 Date d'inscription : 23/12/2012 Humeur : En chasse.
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Dim 22 Sep - 16:39 | |
| Il l’avait sauvée. Au moins une chose positive dans la soirée. Il avait eût raison. Il en avait assez de ces gens qui croyaient tout savoir, qui se pensaient meilleurs que les autres sur leurs décisions. Lui connaissait le danger de la rue en pleine nuit. Il savait de quoi étaient capables les vampires. Il suffisait qu’un jeune vampire se promène dans les rues de New-York pour que sa soif le pousse à tuer le premier humain qui passait. Et la jeune femme avait voulu continuer à rentrer chez elle seule, alors que du sang coulait le long de son cou ? Elle s’était montrée inconsciente. Une fois la jeune femme saine et sauve, il décida tout de même de la raccompagner chez elle. C’était le meilleur moyen pour lui d’être certain qu’elle rentrerait en vie. Ce n’était pas dans ses habitudes mais il lui arrivait de filer un humain qui avait failli être attaqué par un vampire. On ne savait jamais. Peut-être que les vampires se montreraient plus tenaces envers cet humain en question. Mais là, la jolie blonde avait du sang frais sur ses vêtements. Un vampire assoiffé la sentirait forcément. Il devait donc se montrer prudent. A cette annonce, elle se retourna pour se retrouver nez à nez avec elle. Il haussa un sourcil, attendant de savoir ce qu’elle allait bien pouvoir dire. « Hunter, je ne te demande pas de me comprendre, ni même de m'écouter. Tu es libre de t'en aller de ton côté, je ne me ferai plus attaquer cette nuit : les vampires n'aiment pas partager leur terrain de chasse. Et même s'il m'arrivait quelque chose, tu n'en serais pas plus responsable. Tu m'as sauvée -ce dont je te suis redevable-, tu as tué ce que tu traquais... Ton rôle ici est terminé. » Oh donc elle lui demandait gentiment de se barrer ? De toute façon, avec ou sans son accord, il continuerait à la suivre pour qu’elle rentre sans aucun souci. Elle pensait connaître les vampires mais lui aussi. Elle s’était faite attaquée. Elle pourrait très bien y avoir à nouveau le droit.
« Mais si tu insistes, suis-moi... Je rentre chez moi. » Il n’insistait pas. Il pouvait très bien la suivre sans forcément se trouver juste derrière elle. Il n’ajouta rien. Ils continuèrent donc à marcher dans le silence le plus total de la nuit noire. Jared appréciait ce silence qui, pourtant, dans cette ville pouvait se faire rare. La ville qui ne dort jamais… C’était sans doute pour cette raison que les vampires appréciaient autant vivre ici. Le hunter appréciait le silence, la tranquillité. Chose qu’il n’avait plus vraiment l’occasion de connaître. Chaque nuit il chassait les vampires qui osaient s’en prendre aux humains. Chaque nuit il recommençait, inlassablement. Il n’avait jamais connu une soirée où il pouvait s’amuser, ne rien faire, se retrouver avec des amis… Depuis qu’il était petit, il avait été formé à chasser le vampire et le loup-garou. Et son corps en portait les marques. Il sentait le regard de la jeune femme sur lui mais n’en avait rien à faire. Il avait l’habitude qu’on le fixe. Il cachait son corps au maximum mais son visage portait lui aussi quelques fines cicatrices quand on y prêtait attention. A force de sentir ce regard sur lui, il prit tout de même la peine de tourner le visage pour croiser les yeux de la jeune femme. Il la vit lui sourire. Lui ne répondit que par un hochement de tête. Il souriait tout aussi rarement. Il remarquait bien qu’elle se posait des questions. Apparemment, elle connaissait bien l’univers des hunters. Elle devait se demander ce qu’il en était du sien. Il n’en parlait jamais. Absolument jamais. Il ne voulait pas parler du drame qu’il avait vécu en perdant sa mère, jeune, à cause d’un vampire. Il ne voulait pas parler de son surentraînement, poussé par son père et sa haine pour retrouver ce vampire qui lui avait fait tant de mal, qui l’avait brisé. Et puis sa sœur… Il s’en était pris au mauvais vampire et ce dernier s’était vengé en transformant sa sœur. Le seul vampire qui trouvait réellement grâce à ses yeux. Il n’acceptait pas l’idée que sa sœur puisse être « morte » en se transformant. Le rejet de son père face à la nouvelle nature de sa sœur. Mais tout ça était son histoire et il ne voyait pas l’intérêt de la partager avec qui que ce soit. Il n’avait jamais été un grand bavard sur sa personne. De toute façon, il ne se liait jamais avec personne. Pourquoi faire une telle chose alors que cela mettrait la personne en question en danger et surtout, ça l’affaiblirait. Et ça, il ne l’acceptait pas.
Alors cette nuit, il profitait un instant de la tranquillité qu’il avait avec ce silence simplement perturbé par leurs pas sur le sol. Et cela lui faisait le plus grand bien. C’était comme une sorte de repos qu’il n’avait que très rarement. Ses nuits étaient bien souvent hantées de cauchemars lui rappelant la perte d’un être cher, la douleur des morsures et des blessures. Pourquoi continuait-il à chasser ? Car il était fait pour ça. Il était né pour ça. Il n’avait été formé qu’à ça. Les vampires qui se permettaient de tuer à volonté n’étaient que des monstres qui méritaient de disparaître. Il aimait sentir la fraîcheur de la nuit, il appréciait évoluer la nuit. Pourtant, le jour ne pouvait qu’être sa meilleure arme contre les vampires. Sauf qu’il n’était pas non plus le hunter qui tuait n’importe quel vampire qu’il croisait. Il attendait un méfait de la part de celui-ci avant de s’en prendre à lui. Il gardait tout de même quelques principes. Même s’il suivait ses propres instincts et ses propres codes, n’écoutant en rien les hunters de niveau supérieur à lui. Il appréciait le fait que la jeune femme ne tente pas de lui poser énormément de questions sur lui ou autre. Elle avait compris que plaider en la faveur des vampires ne lui ferait pas changer d’avis sur le sujet. Il avait ses principes. Elle avait les siens. Ils finirent par arriver à destination, la jolie blonde s’arrêtant devant une petite maison. Assez étrange vu la ville où il se trouvait. Peu commun mais bien sympa. « Nous sommes arrivés. Maintenant, à part si tu veux entrer prendre un café... Il haussa un sourcil et un petit sourire se dessina au coin de ses lèvres. Il était amusé. Après tout ce qui s’était passé et après tout ce qui avait été dit, elle arrivait encore à lui proposer un café ? « Je ne voudrai pas abuser. Je sais que ma compagnie est la meilleure qui soit… » Ironie, bien entendu. Personne ne voulait passer du temps avec lui. Et c’était bien normal vu sa façon d’être. Il le savait parfaitement. « Mais mon job s’arrête là. Tu es saine et sauve, c’est le principal. Fais juste attention quand tu sors et quand tu tentes de t’amuser avec des suceurs de sang. » Il enfouit ses mains dans les poches de son long manteau, attendant bien sagement qu’elle rentre. Il n’était pas celui qui buvait un café ou un verre avec quelqu’un. Il n’était pas de bonne compagnie. Il ne méritait aucun moment comme cela avec qui que ce soit… [/justify] fiche par century sex. | |
| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Un repas c'est sacré, allez-vous-en vous m'embêtez ! (Jared) Jeu 22 Mai - 16:16 | |
| Krystie leva les yeux vers le hunter qui la fixait. Son désarroi était si amusant à regarder ! Il haussa un sourcil et les coins de ses lèvres frémirent avant s’écarter dans un petit sourire. Un sourire ! se dit-elle en s’égayant à son tour. Enfin ! Oh bien sûr il devait être fait en partie de moquerie mais Krystie sentait que ce sourire-là ne la condamnait pas, ce qui était déjà un très bon développement en soi.
« Je ne voudrais pas abuser, dit-il. Je sais que ma compagnie est la meilleure qui soit… Mais mon job s’arrête là. Tu es saine et sauve, c’est le principal. Fais juste attention quand tu sors et quand tu tentes de t’amuser avec des suceurs de sang. »
Le visage de la jeune femme se décomposa. Non, non, non, il ne pouvait pas dire ça ! Cette ironie triste et résignée… Krsytie n’était pas prête de l’accepter ! Elle secoua vigoureusement la tête de gauche à droite, faisant voleter ses cheveux alourdis par des fluides étrangement visqueux. Elle avait juste envie de le serrer dans ses bras, de l'étouffer dans une étreinte de maman ours pour lui montrer à quel point il se leurrait. Mais les gouttes qui pleuvaient sur ses épaules lui rappelèrent à la toute dernière seconde à quel point ses vêtements étaient souillés. Elle se retint de justesse, plantant ses ongles dans ses paumes pour s’en empêcher. Mais elle ne pouvait pas rester là, à le regarder se dénigrer sans faire un geste pour l’apaiser. Un sourire diabolique étira ses traits alors qu’elle s’avançait d’un pas et se levait sur la pointe des pieds pour l'embrasser furtivement sur la joue avant de se mettre en un clin d’œil hors de portée, comme si elle venait de lui voler un baiser.
- Hey mister chasseur, il faut arrêter d'être si sérieux ! Si tu déstressais un peu, je suis sûre que tu serais d'une compagnie qu'on s'arracherait... Et peut-être qu'un de ces soirs on pourrait sortir pour le prendre ce fameux café… Je suis certaine que j'arriverai à te dérider !
Puis elle se retourna pour galoper jusqu'à l'entrée dans un éclat de rire enfantin. Elle s'arrêta sur le seuil et lui souffla un baiser dans l'espoir de voir sur son visage une expression choquée ou même dégoûtée. De ses sentiments pour elle, elle s’en fichait : elle accepterait sans peine d’être l’objet de son mépris tant que cet homme qu’elle avait vu juste et bon n’affichait plus une telle résignation. Elle déverrouilla sa porte et l'ouvrit en un temps record avant de reporter son attention sur le hunter qu’elle espérait avoir troublé.
- Je sais que j'ai été une peste aujourd'hui..., concéda-t-elle alors d’un ton plus que raisonnable.
Elle prit un air contrit mais sans tarder un énorme sourire le recouvrit.
- Mais je ne suis pas du tout désolée ! Finit-elle par s’exclamer.
Elle lui fit un clin d'œil avant de s'éclipser derrière la lourde porte en bois qui gardait l’entrée. Elle eut en tout et pour tout une seule seconde pour réfléchir avant de décider de la rouvrir. Elle n'en avait pas terminé. Elle leva un doigt comme pour l’empêcher de s’exprimer et le forcer à l’écouter.
"Attends-moi là une seconde!" lui intima-t-elle avant de s'élancer dans sa demeure.
Elle revint quelques secondes plus tard lui tendant un papier.
- C’est mon numéro et un endroit où me trouver. Tu peux le garder, tu peux le jeter, ce que tu veux. Je sais que tu aimes jouer au grand méchant hunter solitaire mais si jamais tu as besoin du coup de main d’une emmerdeuse tête brûlée… je n’aime pas avoir de dette non remboursée…
Elle recommença à trottiner vers sa maison avant une ultime remarque tout droit issue de la bible de la fameuse emmerdeuse tête brûlée :
- Oh, et ne t'inquiète pas je serai plus prudente ! Enfin, pas moins que d'habitude je dirais ! | |
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