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| Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas | |
| | Auteur | Message |
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Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Lun 24 Juin - 5:20 | |
| Krystie sortit du club en titubant. Il devait être entre 22 et 23 heures. Pas assez tôt pour considérer la nuit comme encore jeune et prometteuse, mais pas assez tard non plus pour se défiler et rentrer se coucher. Et pourtant, Krystie allait rentrer. Elle marchait sur les pavés, la tête basse et l'esprit embrouillé. Cela faisait deux ans. Exactement deux ans que sa vie avait basculé, et elle s'étonnait encore parfois de ne pas être déjà morte et enterrée. Avait-elle vraiment vécu pendant tout ce temps ? Loin de tout. Loin des autres. Entourée de tant de gens mais seule à toute heure, à chaque instant. Petit à petit, elle s'était construite une vie qu'elle organisait au jour le jour, sans regret et sans détour. Elle faisait ce qu'elle voulait, disait ce qu'elle voulait, mais elle savait bien qu'au fond rien n'avait changé. Et ce soir-là, pour la toute première fois depuis la Trahison, elle s'était autorisée à pleurer sur son passé. Elle avait bu, avait dansé, s'était noyée dans son chagrin comme jamais avant de se rappeler dans quel quartier dangereux elle se trouvait. Ici, être saoul ou paraître abattu n'était jamais une bonne idée. Le viol et le meurtre pouvaient tout à coup surgir pour vous emporter là où aucune personne censée ne désirait aller. Elle était alors sortie, pataugeant dans les flaques qu'une pluie fine avait laissées et dérapant parfois sur les traîtres bouches d’égout. Elle avait toisé sa moto un moment avant de la dédaigner. Elle prendrait le bus et marcherait. C'était peut-être l'une des pires soirées, mais elle n'était pas encore devenue assez folle pour vouloir conduire sur une route mouillée aussi pompette et si désorientée. Elle entama sa lente ascension vers le plus proche arrêt, croisant au passage un chasseur qui visiblement, eh bien... chassait. Elle l'ignora, ce n'était pas ses affaires, et reprit sa route, plus attentive cependant à ce qui l'entourait car si chasseur il y avait, alors à coup sûr quelque part un vampire rôdait. C'est alors qu'elle l'aperçut, étendu au coin d'une rue. Bien avant de le remarquer, elle avait déjà décidé de l'ignorer lui aussi, de passer son chemin comme si de rien était, mais sa curiosité naturelle la força à s'approcher. Elle s'était promis qu'elle ne jetterait qu'un bref coup d'oeil, et elle ne dut le regarder que l'espace d'une fraction de seconde mais ce fut suffisant pour la stopper dans son élan. Elle dégrisa presque instantanément. Son coeur cessa de battre, son corps cessa tout mouvement. Il lui ressemblait tellement... Les mêmes cheveux blonds bouclés, le même visage, les mêmes traits... Krystie ne put réprimer un mouvement de recul. Dans sa poitrine, un poids la comprimait, l'empêchant de respirer. Elle savait qu'elle aurait dû fuir, s'en aller. Tourner les talons et courir à toutes jambes sans jamais se retourner. Mais ses yeux retournaient sans cesse à ce visage. A son visage. Durant quelques secondes ses yeux devinrent aveugles et son s'assourdit. Elle le revoyait, son ami, son amant, le fiancé avec qui elle ne se marierait jamais, baignant dans son sang en train d'agoniser. Elle était arrivée juste à temps pour entendre son dernier soupir. Juste à temps pour le regarder mourir. Ce jour-là, son coeur s'était brisé, son esprit éparpillé, et durant deux années entières, elle n'avait été qu'une coquille vide, qu'un réceptacle percé qui laissait s'écouler la vie sans y participer. Et aujourd'hui, comme mue par un destin qui lui rirait au nez, l'histoire se répétait. Ce n'était certes pas le même homme, pas les mêmes circonstances, mais une personne ressemblant à son fiancé gisait bien sur le sol, s'accrochant comme un damné à la vie qui la fuyait, et Krystie était encore présente pour y assister. Par le passé, elle était arrivée trop tard, mais pour cet homme-là, même dans un si piteux état, l'espoir subsistait. Il suffisait d'y mettre un peu de bonne volonté. Comme un automate, hantée par le souvenir de son fiancé et le coeur serré, Krystie s'agenouilla près de la victime et approcha son poignet. "Buvez. Je veux que vous viviez." fut tout ce qu'elle parvint à expliquer. Il attaqua goulûment le met qu'on lui offrait et Krystie le laissa boire raisonnablement avant de le lui arracher. "Assez !" cria-t-elle sèchement. Puis plus doucement : "Vous en avez eu assez, vous guérirez...". Et elle se releva péniblement. La fatigue physique était une chose qu'elle pouvait sans doute gérer, mais les pressions mentales la terrassaient. Elle aurait préféré ne plus avoir à penser à cette horrible nuit, elle aurait tellement préféré pourvoir oublier... Elle avait pourtant tout essayé, mais les souvenirs s'accrochaient à ses pensées, se bousculaient vers sa conscience pour la tourmenter, et à part courir inutilement vers tous les dangers qui se présentaient, Krystie ne pouvait rien faire pour s'apaiser. Elle sortit de la ruelle et prit le chemin inverse de celui qu'elle avait emprunté pour arriver jusqu’ici. Au diable le bus, elle n'avait plus qu'une idée en tête, comme une obsession ou une nécessité : rentrer. Et ce aussi vite qu'elle le pouvait, peu importait le moyen utilisé. Elle retrouva sa moto garée devant le club et l'enfourcha. Sans attendre une seconde de plus, elle démarra. Mais alors qu'elle recroisait la ruelle, elle sentit un étrange malaise monter en elle. Presque sonnée, elle voulut s'arrêter, mais ses sens et ses réflexes, émoussés par l'alcool, endormis par la fatigue et l'anémie, refusèrent de coopérer. Elle perdit le contrôle et se sentit basculer, projetée dans les airs d'une façon spectaculaire. Elle n'eut pas le temps de regretter car déjà c'était tout son monde qui se voilait. La dernière chose qu'elle aperçut avant de sombrer fut le visage de son fiancé. Le mêmes yeux, les mêmes traits. Elle sourit car il était revenu pour l'emmener. Elle ferma les yeux. Elle n'avait plus peur et s'abandonnait. Avec le réveil vint la douleur mais Krystie ne paniqua pas. Elle respira. Une fois. Deux fois. Tout son corps était meurtri mais alors qu'elle s'appliquait à ressentir chacun de ses membres sans même bouger, elle put constater qu'aucun dégât irréversible n'était à signaler. Plus étrange encore, elle se sentait... revigorée. Vu les sensations qui lui parvenaient, elle devait se trouver dans un lit, mais pas un de ses lits infâmes que l'on trouvait à l’hôpital. Celui-là était moelleux, agréable. Pourtant, elle se souvenait de tout. Le vampire dans la ruelle, son offrande et la chute. Oui, la chute... Bien entendu, elle avait enfin compris que son fiancé n'était pas revenu d'entre les morts juste pour pouvoir lui laisser une deuxième chance à ses côtés. Si elle n'était pas morte, c'était que celui qu'elle avait vu avant de perdre connaissance n'était autre que l'inconnu qu'elle n'avait pas pu s'empêcher de ressusciter. En ouvrant les yeux, c'était lui qu'elle s'attendait à rencontrer mais étrangement c'était une toute autre paire d'yeux qui la fixait. | |
| | | Tom Kaulitz Vampire Sadique
Messages : 135 Date d'inscription : 22/12/2012
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Mar 25 Juin - 19:05 | |
| Tomas Ҩ Krystie «Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? » Tomas avait été prévenu. Un hunter avait attaqué l’un de ses meilleurs hommes de main. On l’avait appelé pour le lui dire alors qu’il était en train de gérer ses affaires. Il en avait de plus en plus assez de ces fichus hunters qui, en tuant les vampires, mettaient un terme à ses petites magouilles. Car pour rester les meilleurs au niveau, même dans le domaine de l’immobilier, il fallait des relations mais pas simplement. Il engageait donc des vampires pour être ses hommes de main. Et là, l’un de ses plus hauts gradés venait de se faire attaquer. Mais il y eut un retournement de situation apparemment. Et Tomas était en route pour en savoir un peu plus. Il avait abandonné ses invités pour aller le voir chez lui. Il se faisait conduire. Le chauffeur arrêta le véhicule en bas d’un immeuble. Tomas ne dit rien et sortit de la voiture. Son chauffeur attendrait son retour. Il monta à l’étage et frappa à la porte d’entrée qui fut ouverte en quelques secondes. C’était rare qu’un Wilson se déplace pour quelqu’un d’autre alors il valait mieux que la personne se bouge. Il entra dans l’appartement et accompagna l’autre au salon pour qu’il lui explique la situation. Il avait été attaqué par surprise par un hunter et s’en était très mal sorti jusqu’à l’apparition de cette humaine qui lui avait offert son sang. Il ne savait pas pourquoi elle avait agi ainsi mais elle l’avait sauvé. « Pour une fois qu’ils servent à quelque-chose. » Toujours son aversion pour les humains. Pourtant, il en avait été un dans le passé. Mais il les trouvait si faibles, si insignifiants. Il le laissa continuer son récit. Il expliqua que l’humaine eut un accident de moto et qu’il la sauva à son tour en la ramenant chez lui. « Oh parce-qu’elle est ici en plus ? » Cela ne lui plaisait pas. Mais vraiment pas. Il ne comprenait pas cette sympathie ou même cette pitié que l’on pouvait avoir pour les humains. Plus le temps passait, plus il les détestait. Ils n’étaient que de la nourriture. Et de l’amusement. Oui, ils l’amusaient quand il pouvait lire la peur dans leurs yeux au moment de les tuer. Surtout quand ils comprenaient qu’ils allaient mourir. Mais là… La sauver puis la ramener tout simplement parce-qu’elle l’avait fait auparavant. Il ne lui devait absolument rien. Elle avait décidé de le sauver, de son propre choix. Son homme de main s’était senti redevable. Tomas grogna. « T’as encore cette foutue bonne conscience. T’es un vampire. Il est temps qu’elle disparaisse. T’aurais du la tuer. »
Il soupira et se dirigea vers la chambre. Elle était là, allongée dans le lit et dormant paisiblement. Enfin, elle devait récupérer. Il la vit légèrement bouger. Elle ne tarderait pas à se réveiller. Et il attendait qu’elle le fasse. Il avait quelques questions à poser. Ces humains… Ces choses si fragiles. Il n’y en avait qu’un qui trouvait grâce à ses yeux. Et encore, c’était vite dit. Il suffisait qu’il se lasse pour le tuer. Aucun sentiment. De toute façon, Tomas n’avait aucun sentiment pour qui que ce soit à part son jumeau. Et il n’en aurait jamais pour qui que ce soit. Sauf s’il s’agissait de haine et d’envie de meurtres. Il s’installa sur le fauteuil de la chambre et observa la jeune femme. Elle était jolie malgré les quelques égratignures sur sa peau. Un reste de l’accident sans doute. Coup de chance, Tomas n’eut pas à attendre bien longtemps avant qu’elle ne se réveille. De toute façon, il valait mieux pour elle qu’elle le fasse, il ne serait pas resté toute la nuit à attendre. Et puis l’autre vampire avait du faire le nécessaire en léchant ses plaies pour que cela guérisse plus vite. Tomas attendit patiemment qu’elle ouvre les yeux et le remarque enfin. « Bien dormi ? Bien remise ? » Ironie. Il s’en foutait royalement à vrai dire. Il attendit quelques secondes qu’elle émerge enfin. Mais lui n’avait pas de temps à perdre alors il n’y alla pas par 4 chemins. « C’était quoi ton délire ? Sauver un vampire ? Tu fais ce genre de bonne action ? Tu passes dans la rue et t’en sauves un comme ça ? » Il trouvait cela tellement pathétique. Qu’est-ce qui pouvait bien motiver un humain à faire une telle chose ? « C’est ton tripe en fait mmh ? Tu veux quoi ? Finir transformée en vampire ? Faire copain/copine avec notre espèce ? » Il était contre ça. Tomas avait transformé très peu de personnes car il considérait que c’était quelque-chose que l’on méritait. Et le coup de copiner avec les vampires, mais n’importe quoi. Son homme de main était arrivé et restait dans l’ouverture de la chambre à observer la scène. Il savait qu’il n’avait rien à dire sur le sujet tant que Tomas ne lui laissait pas la parole.
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| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Mer 26 Juin - 18:13 | |
| « Bien dormi ? Bien remise ? »
Krystie se réveilla complètement, prenant instantanément conscience de plusieurs petits détails qui s'accordaient mal avec l'idée qu'elle se faisait d'un réveil en beauté. Tout d'abord, elle se sentait libre. Bien trop libre. Et elle comprit très vite qu'à part sa couverture, elle ne sentait rien d'autre sur sa peau que la dentelle de ses sous-vêtements. Un bref coup d'oeil sur le côté lui apprit que le reste de se tenue avait été jeté sur une chaise près de l'entrée. Sa veste de cuir, posée sur le dossier, lui rappelait cruellement qu'elle était dépouillée de ses précieux pieux, cachés dans la doublure de ses manches, et n'avait pour l'heure plus accès à aucune arme autre que sa propre personne si quelque chose dégénérait. Mais peut-être que le plus alarmant pour elle aurait dû être cet homme - ce vampire - qui semblait s'impatienter et la toisait de son regard mauvais. Krystie n'avait consacré qu'une poignée de secondes à le regarder, mais elle devait bien l'avouer : il était magnifique. D'une beauté à la fois plastique et juvénile, qui le rendait rafraîchissant et attirant en même temps. Mais la jeune femme n'était pas impressionnée : le mépris déformant ses traits le rendait laid, et sa jeunesse apparente n'aurait pu tromper que ceux qui, encore aujourd'hui, refusaient de croire à l'existence des créatures de la nuit.
« C’était quoi ton délire ? Sauver un vampire ? Tu fais ce genre de bonne action ? Tu passes dans la rue et t’en sauves un comme ça ? »
Krystie ne s'était pas trompée : même si ses intentions n'étaient pas claires, le vampire n'était pas là pour jouer les gentilles petites infirmières et se préoccuper de sa santé. Sans plus tarder, elle se glissa sur ses pieds. Une chose qu'elle avait apprise durant son entraînement pour devenir hunter était que rester couché en territoire hostile pouvait être assimilé à la pire des faiblesses, et sans ses arme, Krystie préférait ne pas tenter le diable. En prenant appui sur le carrelage glacé elle dut se faire violence pour s'empêcher de trembler. Ce n'était pas qu'elle avait froid, ni peur d'ailleurs, mais les séquelles de l’accident s'accrochaient encore à son corps et la forçaient à fournir davantage d'efforts pour effectuer même les tâches les plus simples. Alors, avec la fierté qui l'habitait et toute la volonté dont elle était capable, elle s'appliqua à ne rien laisser paraître de son trouble. Elle n'essaya pas de cacher sa semi-nudité et rejoignit simplement ses vêtements pour s'habiller sans hâte, retrouvant ainsi les poids discrets et rassurants qui lestaient sa veste au niveau des poignets. Si c'étaient ses vêtements qui l'habillaient, ces poids à eux seuls auraient pu lui donner l'impression de ne plus être nue. E maintenant qu'elle n'était plus dépossédée, elle se sentait prête à affronter tout ce que l'avenir lui réservait, et ce en dépit de la situation étrange dans laquelle elle était parvenue à se fourrer.
« C’est ton tripe en fait mmh ? Tu veux quoi ? Finir transformée en vampire ? Faire copain/copine avec notre espèce ? »
Krystie tressaillit intérieurement. Son ton arrogant, son attitude hautaine et le visage fermé de son "sauveur", qui venait d'arriver et rasait les murs comme pour se faire oublier, lui montrait à quel point ce vampire-là devait être puissant. Ce constat était pour elle loin d'être rassurant, mais de ce que ce vampire représentait, Krystie devait bien avouer qu'elle s'en fichait. Il utilisait exactement le ton qui la mettait hors d'elle et faisait bouillir son sang, éveillant en elle des envies de meurtre et de vengeance. C'était le genre de ton qu'utilisaient les êtres qui se croyaient supérieurs en s'adressant aux pauvres et défavorisés par la nature, aux rebuts de la société. Dans ces conditions, Krystie avait la fâcheuse tendance de ne plus respecter ses propres codes de conduites et de s'embarquer dans d'incroyables nids d'emmerdes, le plus souvent inextricables. Par instinct, elle réagissait au quart de tour, sans se laisser ni le temps de la réflexion ni celui du regret.
" Mais allez vous faire foutre ! Je n'ai pas sauvé votre vie, à ce que je sache, mais la sienne ! Maintenant si vous avez quelque chose à y redire, expliquez-vous entre vous mais ne venez pas me parler de vos théories fumeuses avec cet air condescendant !"
Puis elle l'ignora royalement et alla se planter devant son sbire.
"Je pense que je vous dois ma survie et je vous en remercie. Maintenant, pourriez-vous s'il-vous-plaît m'indiquer la sortie ?" | |
| | | Tom Kaulitz Vampire Sadique
Messages : 135 Date d'inscription : 22/12/2012
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Dim 30 Juin - 19:56 | |
| Tomas en avait assez d’attendre qu’elle émerge pour de bon. Il n’avait pas toute la nuit non plus et avait quelques affaires à régler comme retrouver ce foutu hunter. Il ne supportait pas que l’on touche à ses affaires soit ici, son homme de main. Alors il attaqua. Il se montra légèrement agressif et agacé. Il y avait de quoi. Il ne comprenait en rien son geste. Tout en parlant, il l’observa se lever pour se rhabiller. Il ne s’empêcha en rien de littéralement mater le corps de la jeune femme qui n’était qu’en sous-vêtements. Elle était jolie, il ne pouvait le nier. Mais il ne s’arrêterait pas à ça. Il continua de lui poser des questions et apparemment, il visa juste vu sa façon de réagir. Alors c’était ça qu’elle voulait ? Être transformée en vampire ou bien devenir amie avec eux ? Il n’y avait pas de place aux humains pour cela. Ils n’étaient que de la nourriture et de l’amusement. Les humains avaient un rôle plus « important » uniquement si les vampires le décidaient. Et encore, la société se montrait intransigeante au niveau de ces relations. Les humains pouvaient autoriser les vampires à boire leur sang s’ils le souhaitaient dans des lieux prévus à cet effet. Mais sinon, les relations humain-vampire étaient pour le moins interdites. En apparence. Mais Tomas faisait partie des vampires qui ne croyaient pas en une amitié ou autre entre vampires et humains. C’était n’importe quoi à ses yeux. Enfin pour le moment, il avait l’air d’avoir face à lui une humaine au caractère bien trempé et qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Intéressant. Excitant. Mais agaçant. « Mais allez vous faire foutre ! Je n'ai pas sauvé votre vie, à ce que je sache, mais la sienne ! Maintenant si vous avez quelque chose à y redire, expliquez-vous entre vous mais ne venez pas me parler de vos théories fumeuses avec cet air condescendant ! » Le vampire haussa un sourcil. Allez vous faire foutre. Carrément ? Par contre, cela ne l’offusquait en rien. Il avait l’habitude de se faire insulter ou de ne pas plaire aux autres. C’était sa réputation. Alors il avait toujours ce petit sourire au coin des lèvres. Ce petit sourire moqueur et qui allait sans doute l’énerver un peu plus. « Je pense que je vous dois ma survie et je vous en remercie. Maintenant, pourriez-vous s'il-vous-plaît m'indiquer la sortie ? » Tomas ne dit rien durant quelques secondes. L’autre vampire ne dit rien non plus. Il n’en avait pas encore l’autorisation.
« Déjà tu vas t’asseoir ma belle car je n’ai pas autorisée à partir et je n’aime pas ta façon de répondre. Et surtout, car je pourrai te tuer en quelques secondes rien que pour m’avoir parlé sur ce ton. » Il avait prononcé ces mots très froidement et d’un ton autoritaire. De toute façon, d’un regard il pouvait toujours l’hypnotiser. Et vu qu’elle offrait son sang, elle ne devait pas prendre de verveine pour combattre ce pouvoir. Elle ne serait donc pas difficile à commander. « Je me suis expliqué avec lui et il s’est fait engueuler pour t’avoir ramenée ici et sauvée. Vu comment t’es chiante, c’est pas un cadeau. » Il marqua une légère pause et sa langue vint s’amuser avec l’une de ses canines tout en la fixant. Non, il ne voulait pas la mordre. Apparemment, elle aimait ça. Donc il n’allait pas lui donner ce plaisir. Tomas était de ceux qui adoraient la peur quand il mordait, quand il buvait le sang puis ôtait la vie. Il pencha légèrement la tête sur le côté. « Maintenant, j’aimerai savoir pourquoi, en passant dans la rue et en le voyant limite agoniser, tu l’as aidé en offrant ton sang. » Il en était très curieux. Car des humains qui offraient leur sang juste pour le plaisir de se faire mordre, ok. Mais là… Il plissa légèrement les yeux, réfléchissant à la situation. Il y avait bien une raison donc, pour laquelle elle avait donné son sang. Etrangement, cela l’intéressait pas mal de le savoir. Car jusqu’à maintenant, il n’avait jamais croisé un humain avec une telle motivation. Et à l’instant, il ne voyait qu’une chose possible. « T’as connu un vampire. » Il en était certain. Il ne savait pas comment, si le ou la vampire en question était quelqu’un de sa famille ou même un amant, un ex, un ami ou autre. Mais il était plus que certain qu’elle avait connu un vampire et que c’était pour cette raison qu’elle avait une certaine… Sympathie envers eux. « Je ne me plante pas je suppose. Tu te sens redevable envers les vampires ou quoi ? » Il ne connaissait pas toute l’histoire mais il était plus que sûr qu’il n’en était pas loin. Il attendait qu’elle veuille bien lui raconter la vérité sur tout cela. Car personne n’aiderait un vampire en mauvaise posture. Un humain, certainement pas. Un vampire non plus sous peine que cela soit un piège de la part d’un hunter. Alors elle… C’était vraiment intéressant à savoir. Après tout, Tomas était devenu vampire pour rester aux côtés de son jumeau. Il avait voulu sauver ce dernier et au final, Billy avait été transformé. Donc quelque-part, il se sentait redevable envers son double. Donc, cette jeune femme devait elle aussi se sentir redevable pour quelque-chose pour agir ainsi. Il voulait donc savoir pourquoi.
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| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Mar 2 Juil - 8:22 | |
| Ce n'était pas qu'elle était complètement naïve, mais en posant cette question, Krystie avait quand même eu l'espoir qu'il réponde inconsciemment. C'était raté visiblement ! L'entreprise que devait posséder cet autre vampire sur son "sauveur" était trop forte pour qu'elle puisse la contourner. Elle n'aimait pas cela, mais c'était avec le big boss qu'elle allait devoir négocier. D'ailleurs, celui-ci ne se fit pas attendre pour se la ramener.
« Déjà tu vas t’asseoir ma belle car je n’ai pas autorisée à partir et je n’aime pas ta façon de répondre. Et surtout, car je pourrai te tuer en quelques secondes rien que pour m’avoir parlé sur ce ton. »
Krystie leva les yeux au ciel. Il avait toujours ce ton arrogant et froid qui lui allait si bien et qui donnait à la jeune femme l'envie presque irrépressible de le gifler pour son insolence - ou de lui cogner le crâne contre le mur, histoire de faire bonne mesure. A la place, elle campa sur ses pieds, bien déterminée à ne pas céder. Dans sa position, les sous-fifres de sa majesté seraient certainement en train de ramper à ses pieds et de le supplier de leur pardonner, mais la belle Krystie était faite d'une toute autre trempe. Elle savait que dans cette situation, s'écraser devant lui ne résoudrait aucun de ses problèmes et équivaudrait à accepter sa supériorité. Si par le mort il lui fallait passer, autant pour elle le faire avec dignité ! Elle recula lentement vers le lit, mais pas pour s'asseoir comme il le lui avait ordonné, non, mais plutôt de façon à avoir les deux vampires dans son champ de vision, ce qui lui laisserait une chance, même infime, s'ils attaquaient. Elle les fixa ensuite tour à tour d'un air borné.
« Je me suis expliqué avec lui et il s’est fait engueuler pour t’avoir ramenée ici et sauvée. Vu comment t’es chiante, c’est pas un cadeau. Maintenant, j’aimerais savoir pourquoi, en passant dans la rue et en le voyant limite agoniser, tu l’as aidé en offrant ton sang. »
Krystie ne répondit rien et le toisa. Lui sembla réfléchir quelques instants avant que l'illumination se peigne sur ses traits : « T’as connu un vampire. »Ce n'était pas une question, juste un constat, et Krystie blêmit devant les souvenirs dudit vampire. Un coup d'oeil à son sauveur lui fit serrer davantage les mâchoires. Elle hurlait intérieurement, agonisant silencieusement. Pendant toue la duré de leur conversation, elle avait tenté de faire abstraction du fait que l'homme qui l'avait sauvée était à quelques exceptions près le copier-coller de feu son fiancé, et voilà qu'il lui balançait ses efforts à la gueule et piétinait un peu plus son pauvre et faible petit coeur atrophié. Elle ravala les larmes sur le point de s'écouler mais il était trop tard pour nier.
« Je ne me plante pas je suppose. Tu te sens redevable envers les vampires ou quoi ? »
C'en était trop pour Krystie. Que ce vampire la menace, elle pouvait s'en accommoder, mais qu'il lise en elle comme dans un livre ouvert, ça elle ne pouvait pas l'accepter. Elle plaqua son sourire le plus hypocrite sur ses lèvres et adopta le même ton condescendant qu'il avait lui-même utilisé un peu plus tôt, le tout accompagné d'une posture nonchalante à souhait.
"J'en ai connu quelques uns, c'est vrai. Certains plus amusants que d'autres, je dois l'avouer. Oh, mais tu dois comprendre ce que c'est, tu as l'air de savoir... t'amuser..."
Elle était volontairement passée au tutoiement, en exclusivité pour lui montrer qu'elle n'était pas intimidée, même si tout au fond elle sentait qu'elle était plutôt mal barrée. Pendant quelques secondes elle fit mine d'être songeuse puis reprit :
"Si tu veux tout savoir (elle se tourna vers le second...), et sans vouloir t'offenser (...puis reporta son attention sur l'acteur principal de leur discussion), j'ai sauvé ce vampire comme j'aurais sauvé un homme ou un chaton blessé. Il n'est rien pour moi et rien demeurera tout ce qu'il sera. Quant à toi... Je ne vois pas pour quelle raison tu t'intéresserais à moi, alors laisse-moi partir et reprendre ma vie là où je l'ai laissée, je n'ai aucune raison de m'attarder. "
Encore une fois, elle ne pensait pas réussir à s'en aller comme ça, en un claquement de doigts, mais qui sait ? Après tout, qui ne tente rien n'a rien alors pourquoi se serait-elle privée de ce petit essai ? Elle s'assit enfin sur le lit, docilement, espérant ainsi flatter son orgueil de mâle dominant se croyant tout puissant et le rendre plus conciliant. Elle avait bien vu qu'il était pressé et impatient, et peut-être qu'il ne voudrait pas perdre plus de temps et retournerait sagement diriger son petit monde de brutes et de méchants. | |
| | | Tom Kaulitz Vampire Sadique
Messages : 135 Date d'inscription : 22/12/2012
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Dim 14 Juil - 9:21 | |
| Le vampire en avait déjà assez de devoir régler cette histoire. Pourtant, il était là, assis à observer la blondinette qui se prenait pour plus qu’elle n’était. Elle n’était qu’une vulgaire humaine. De la nourriture pour lui. Pour ses congénaires. Les humains n’étaient que ça et absolument rien d’autre. Ils n’apportaient rien. Il les méprisait plus que tout. Il se sentait si supérieur à eux. Et il l’était, il le savait. Alors la voyant se lever pour clairement se barrer, il se montra assez froid et directif. Il détestait qu’on ne l’écoute pas ou qu’on s’en foute de lui. Surtout que le pire était qu’elle avait l’air de ne pas avoir peur de lui. Alors qu’un geste de sa part et elle mourrait. C’était un fait. Il lui rappela donc ce qu’il était capable de faire. En plus elle leva les yeux au ciel. Elle se contenta de reculer vers le lit. C’était pas exactement ce qu’il demandait mais c’était déjà ça au moins. Voyant qu’elle ne parlerait pas tout de suite, Tomas continua d’expliquer la situation. Il était juste curieux de connaitre la raison pour laquelle elle avait sauvé le vampire. C’était ça qui l’intéressait. Car généralement, les humains ne le faisaient pas pour rien, juste comme ça. Et puis, quand ils offraient leur sang, c’était plus comme un jeu excitant la plupart du temps. Or là, elle avait fait ce geste en voulant sauver un vampire. C’était totalement autre chose. Alors que le vampire parlait, elle se contentait de le fixer. Elle avait quoi encore celle-ci ? Il fronça légèrement les sourcils, réfléchissant rapidement à la situation. Et là, la réponse lui vint tout naturellement. Elle avait connu un vampire. Pour agir avec autant de générosité alors que les vampires méprisaient et jouaient autant avec les humains, cela ne pouvait être que ça. Il observa le moindre trait de son visage. Il voulait voir le changement si jamais il avait raison. Et apparemment, c’était bien le cas. Il sentait que son rythme cardiaque avait accéléré. Et il adorait cette sensation. Cela le fit très légèrement sourire. Il remarque le coup d’œil à l’autre vampire. Elle ne le connaissait pas lui sinon il n’aurait jamais appelé Tomas pour en parler. Elle ne pouvait plus faire marche arrière et nier. Il avait saisi la situation. Il lui posa une nouvelle question. Il voulait en connaitre les vraies raisons. Pourquoi elle en était arrivée là avec lui.
Mais voilà qu’elle souriait à nouveau. Sérieux, elle avait quoi cette fille ? « J'en ai connu quelques uns, c'est vrai. Certains plus amusants que d'autres, je dois l'avouer. Oh, mais tu dois comprendre ce que c'est, tu as l'air de savoir... t'amuser... » Il prit un air des plus blasés. Et en plus elle tentait de se la jouer. Que c’était mignon. Ou pas. C’était surtout agaçant au possible. Elle s’y croyait en plus de ça. Il ne répondit rien, la laissant jouer son petit numéro. « Si tu veux tout savoir, et sans vouloir t'offenser, j'ai sauvé ce vampire comme j'aurais sauvé un homme ou un chaton blessé. Il n'est rien pour moi et rien demeurera tout ce qu'il sera. Quant à toi... Je ne vois pas pour quelle raison tu t'intéresserais à moi, alors laisse-moi partir et reprendre ma vie là où je l'ai laissée, je n'ai aucune raison de m'attarder. » Il ne dit toujours rien, la laissant s’installer sur le lit. Elle était longue à la détente quand on lui demandait quelque-chose. Tomas ne dit rien durant quelques secondes supplémentaires, se contentant de la fixer intensément, cherchant à l’agacer à son tour. Elle avait l’air assez impatiente. Elle ne devait pas être si rassurée que cela en fin de compte même si elle tentait de montrer le contraire. « Un homme ou un chaton blessé. » Il marqua une petite pause avant de reprendre. « J’peux me marrer là ? » Il restait le plus sérieux du monde. « Tu ne me feras pas croire que tu l’as sauvé par pure charité. Tu serais la pire des idiotes. Si tu penses qu’il te sera redevable tu peux rêver. » Et il était ferme dans sa réponse. Il ne voulait surtout pas que l’un de ses hommes se montre faible avec une humaine. « Quoique, dans un sens, il t’a déjà rendu la pareille. » Et c’était le cas puisqu’il l’avait ramenée chez lui après son fameux accident. Tomas soupira et continua à réfléchir en vitesse. Il avait bien vu le changement de teint quand il avait évoqué le fait qu’elle avait connu un vampire. Il devait continuer de poser quelques questions là-dessus. « Donc t’as connu un vampire. » Il faisait exprès de revenir sur le sujet. Il ne lâcherait certainement pas l’affaire comme ça.
Elle ne le connaissait pas. Tomas était le plus gros chieur possible. Il adorait énerver les gens. Et là, il allait tout faire pour l’énerver. Autant qu’elle l’agaçait par son comportement. Il allait se montrer meilleur qu’elle à ce petit jeu. « Et si tu l’as sauvé lui c’est pourquoi ? Il est de sa famille ? Il lui ressemble c’est ça ? » Et il n’allait clairement pas lâcher l’histoire. Il voulait revoir ce teint blême. Il voulait la voir déstabilisée. Et il allait tout faire pour. Alors il ne relâchait pas ses questions. Continuant, cherchant à entendre à nouveau ce rythme cardiaque qui s’accélérait. « Il est toujours en vie ? Ou mort sans doute mmh ? » Il posait ses questions d’un air absolument détaché. Montrant bien qu’au fond, il n’en avait rien à faire si ça la touchait ou non. Il voulait juste la vérité sur cette histoire. « Ouais ça doit être ça. T’as pas pu le sauver du coup tu offres ton sang à celui qui en a besoin. De pire en pire dis-moi. » Là par contre il sourit en penchant la tête sur le côté. Il se montrait sadique au possible. Moralement parlant.
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| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Mar 6 Aoû - 19:02 | |
| Le vampire dominant la fixait intensément mais son regard de prédateur ne rencontra que les traits d'une jeune femme essayant au possible d'adopter une mine innocente et épurée. Elle tentait de l'apaiser, mais elle ne devait pas être très douée car le verdict tomba comme un couperet.
« Un homme ou un chaton blessé. J’peux me marrer là ? »
A ces mots, la jeune femme compris que ses espoirs de sortie prématurée disparaissaient. Loin d'avoir mordu à l'hameçon, il se moquait de son petit numéro qui, elle-même devait bien se l'avouer, était bien loin de certaines de ses performances passées. Elle avait abandonné le théâtre très tôt après l'avoir débuté, faute de parvenir à cacher la dureté nouvelle que son regard avait acquis après les événements tragiques qui concernaient son fiancé. Ses gestes donnaient le change, sa voix se modulait à volonté mais peu importait la scène ou les répliques joués, la lueur qui brillait dans ses yeux la trahissaient. A présent, son brasier intérieur s'était calmé mais le manque de pratique et le temps écoulé ne semblaient pas vouloir ranimer son talent oublié.
« Tu ne me feras pas croire que tu l’as sauvé par pure charité. Tu serais la pire des idiotes. Si tu penses qu’il te sera redevable tu peux rêver... De pire en pire dis-moi. »
Sans dire un mot, elle le laissa déblatérer comme un adolescent tout excité par ses premiers succès. Elle ne laissait rien paraître sur son masque de vague intérêt, mais intérieurement, elle fulminait. Toutes ses questions commençaient à sérieusement lui taper sur le système. De quel droit venait-il s'insinuer ainsi dans sa vie privée et son passé ? Sa propre vie était-elle si fade qu'il en venait à s'intéresser aux faits et gestes d'une pauvre mortelle habitée par intermittence de quelques restes de bonté ? Elle fronça les sourcils mais crut bien plus avisé de s'empêcher de le lui faire remarquer. Elle n'était pas prête à découvrir le prix d'une insolence diablement mal placée et préférait la jouer plus fine qu'elle ne l'aurait fait à l'accoutumée. Elle savait qu'une seule chose pourrait faire cesser ce torrent de questions indiscrètes et la blonde agacée était bien loin de s'en émerveiller : il lui fallait des réponses, des réponses ayant l'air vrai. Mais c'était justement ce qu'elle était incapable de lui donner. Sans se soucier le moins du monde de la terre s'y étant incrustée, elle pointa son index en l'air et durcit sa voix pour plus d'effet.
"Premièrement, je n'attendais rien en retour de mon acte insensé. J'ai été éprise d'une... sorte de pulsion suicidaire, mais crois-moi, ton intervention m'a définitivement passé l'envie de contribuer à la collecte de sang pour les vampires mourants ! Maintenant je ne demande rien de plus que de pouvoir sortir d'ici pour rejoindre mon rendez-vous. A cette heure-ci...(elle fit mine de regarder le réveil sur la table de chevet)... il doit certainement être en train de se dire qu'il n'aime plus les lapins tant que ça tout compte fait."
Krystie aurait eu envie de se baffer pour sa stupidité. S'inventer un rendez-vous n'allait certainement pas a sauver... Mais peut-être lui permettrait-il de laisser le vampire s'égarer dans l'interprétation de son impatience et de son agitation. Lui laisser le temps de réfléchir était cependant une erreur qu'elle n'avait pas envie d'ajouter à son incroyable palmarès de la soirée. Elle reprit sans plus tarder.
"Deuxièmement, vampire, tu te trompes encore sur le compte de feu mon amant. "
Elle s'approcha de son serviteur et passa une main sur sa joue, caressant sa peau parfaite au toucher et encore plus impressionnante à regarder.
"C'est vrai qu'il lui ressemble tellement... Et je l'ai aimé, comme peut-être tu ne le comprendras jamais, mais il n'avait pas besoin d'être sauvé."
Krystie, quant à elle, n'avait pas besoin de faire semblant pour paraître bouleversée. Ce qu'elle s'apprêtait à faire lui coûterait suffisamment de nuits sans sommeil pour qu'elle n'ait pas à simuler. Laissant transparaître sur son visage toute la tendresse qu'elle éprouvait jadis pour l'être qui était le plus cher à son cœur, elle se hissa sur la pointe des pieds, approchant son visage du reflet presque parfait des traits de son fiancé, et laissa son souffle balayer la chair rosée de lèvres fines mais bien galbées. Elle n'avait jamais eu l'intention de s'approcher si près mais dans un élan de témérité, elle combla le vide qui les séparait et y déposa un chaste baiser, léger comme un papillon, mais brûlant de fureur et d'émotions. Puis, aussi soudainement qu'elle s'était approchée, elle le repoussa pour tourner son regard profond sur le seul dans cette pièce qui détenait les clés de sa possible liberté. Elle laissa s'échapper toute la rancœur et les blessures de son passé, imprimant à son mensonge une vérité indissociable de la réalité, et avec une voix glacée et aussi dure que de l'acier, elle articula chaque syllabe comme si le monde entier allait stopper sa course pour l'écouter.
"Le vampire que j'ai aimé... Je l'ai tué." | |
| | | Tom Kaulitz Vampire Sadique
Messages : 135 Date d'inscription : 22/12/2012
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Ven 23 Aoû - 22:00 | |
| Tomas était quelqu’un qui détestait au possible de perdre son temps. Le vampire avait autre chose à faire que de s’occuper d’une humaine qui avait sauvé un de ses sbires. Il avait une entreprise à faire tourner et quelques petites choses à régler contre certains hunters. Il voyait bien qu’il l’agaçait, et ça l’arrangeait au possible. Généralement, une personne énervée perdait tous ses moyens et sa langue se déliait plus facilement. Alors il continuait à l’agacer, en cherchant à savoir pourquoi elle avait réellement fait ce geste. Ce n’était pas anodin, son passé devait forcément jouer sur cet acte. Il posait des questions, encore et encore, cherchant au maximum à lui soutirer des informations ou à voir un changement de réaction si jamais il parlait du sujet en question. Il la poussait à bout et adorait ça. Il jouait. Comme un chat jouait avec sa proie avant de la dévorer. « Premièrement, je n'attendais rien en retour de mon acte insensé. J'ai été éprise d'une... sorte de pulsion suicidaire, mais crois-moi, ton intervention m'a définitivement passé l'envie de contribuer à la collecte de sang pour les vampires mourants ! Maintenant je ne demande rien de plus que de pouvoir sortir d'ici pour rejoindre mon rendez-vous. A cette heure-ci... il doit certainement être en train de se dire qu'il n'aime plus les lapins tant que ça tout compte fait. » Tomas haussa simplement un sourcil en l’entendant. Il l’énervait et le sentait parfaitement. Le rythme cardiaque de la jeune femme s’était accéléré. Son sang pulsait plus rapidement dans son cou. Il y planterait bien ses dents, déchiquetant la peau et la tuant. Mais encore une fois, il se retenait. De toute façon, il n’avait pas forcément faim. S’il se mettait à boire son sang, cela serait uniquement pour le plaisir de la tuer. « Un rendez-vous. Tu serais allée à ton rendez-vous avec ta morsure au cou. Mignon tout ça. » Il se moquait ouvertement d’elle. Elle était vraiment surprenante celle-ci. Elle en inventait des choses. Le vampire le ressentait. Cela se lisait dans son regard. A mesure que les années étaient passées, il avait appris à reconnaitre les signes du mensonge.
« Deuxièmement, vampire, tu te trompes encore sur le compte de feu mon amant. » Son amant. Elle avait donc un amant qui avait été vampire par le passé ? Et il était mort. De mieux en mieux, réellement. Il ne dit rien, observant la jeune femme se rapprocher de son homme de main pour poser sa main sur sa joue, la caressant. Un peu plus et il aurait eu envie de vomir rien qu’en la regardant faire un geste pareil. Il détestait tous ces élans de pseudo affection. Sauf quand il s’agissait de son frère. Mais ce n’était en rien comparable c’était certain. « C'est vrai qu'il lui ressemble tellement... Et je l'ai aimé, comme peut-être tu ne le comprendras jamais, mais il n'avait pas besoin d'être sauvé. » Une humaine avec un vampire… Vraiment ? Alors cela continuait cette lubie de croire que deux espèces différentes en tous points de vue C’était une chose qu’il ne comprendrait définitivement jamais. Aimer une humaine… A travers ces années, cela ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Pourtant, sa relation avec son frère était arrivée tardivement. Et jamais il n’avait eu l’envie d’entamer une histoire d’amour quelconque avec une humaine. Ils n’étaient que de la nourriture, un jouet pour améliorer son sadisme. Et puis, quel intérêt de tomber amoureux d’une personne qui allait mourir avant soi ? La transformer ? Certainement pas. Tout le monde ne méritait pas de faire partie de la famille des vampires. Il choisissait les personnes qu’il transformait et ne le faisait pas à foison. Loin de là. Et là, il vit autre chose. Elle embrassa furtivement l’autre vampire. Il leva les yeux au ciel. Elle cherchait à lui prouver quoi là exactement ? Tomas ne bougea pas, se contentant d’observer, comme toujours. Il n’agissait jamais sans réfléchir. "Le vampire que j'ai aimé... Je l'ai tué." Il soupira. Cette histoire, au final, était plus que barbante. L’amour, toujours l’amour. Il fallait grandir et se blinder. « Oh et comment dis-moi ? En l’embrassant un peu trop ? » Il s’en fichait pas mal en fait et puis sérieusement, les histoires un peu façon Roméo et Juliette ne l’atteignaient en rien. « Et l’embrasser lui, tu veux émouvoir quelqu’un dans cette pièce ? Cela ne fonctionne pas comme ça tu sais. » Et loin de là. De toute façon, son sort, il n’en avait que faire. Ce n’était pas lui qui l’avait sauvée. Il laisserait donc son homme de main s’en dépêtrer. « Des méchants hunters sont venus le tuer ? Tu leur as trop parlé ? » Il recommençait à jouer, à lui poser énormément de questions pour la pousser à bout. « Et ce n’était pas trop chiant d’avoir un vampire en tant qu’amant ? Les horaires de nuit, le régime… Il se nourrissait de toi ? Tu lui offrais ton sang par amour ? »
Le silence revint. Le vampire restait stoïque. L’autre également. C’était un peu comme si la seule personne vivante était la jeune femme. Dans un sens, elle était la seule mais les vampires étaient tels deux statues spectatrices de son histoire et ne réagissant aucunement à celle-ci. Tomas finit par soupirer et se leva. « Bref, je n’ai pas que ça à faire aujourd’hui. Tu fais ce que tu veux d’elle. Elle t’a sauvée. Tu l’as sauvée. Démerde-toi, tu es grand. Sinon, je la tue. Et crois-moi, cela serait un grand plaisir. » Il ne la tuait pas encore car elle avait un répondant qui l’amusait et puis, son homme de main était encore en vie grâce à elle. Pas qu’il avait pitié. Juste que l’autre vampire pouvait décider s’il lui était redevable ou non. Il quitta la chambre et partit dans le salon pour se fumer une cigarette. Il sortit sa clope de son paquet, laissa la flamme de son briquet apparaitre pour se l’allumer. Il tira dessus et attrapa son téléphone pour voir si l’on n’avait pas besoin de lui tout de suite. Et heureusement, ce n’était pas le cas. Il attendait la décision de son homme de main en se plantant devant la fenêtre de son salon.
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| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Sam 19 Oct - 13:37 | |
| Krystie l'avait écouté poser ses mille et une questions, accablant son âme comme il semblait vouloir le faire. Elle ne répondit à rien, tentant de faire le vide, accusant coup après coup, pâlissant graduellement au fur et à mesure que les mots s'écoulaient comme un poison. Elle se sentait rapetisser sous son regard méprisant, devenir claustrophobe dans ce petit espace confiné, comme si tout l'air de la pièce avait été aspiré par le trop-plein de personnes qui l'occupaient. Krystie serra les poings, tentant de fermer son esprit au images qui l'assaillaient, et elle crut qu'elle y parvenait, mais trop tard peut-être puisqu'il en avait terminé. Le silence s'installa, imposant, presque étouffant. Et Krystie n'osait pas le briser, par peur sans doute que le déluge de questions recommencerait. Elle essayait de se tenir très droite, immobile elle aussi, sachant qu'elle ne parviendrait jamais à imiter leur inertie surnaturelle. Elle attendait tout simplement, fusillant du regard celui qui était devenu la source de ses tourments. Mais le vampire ne semblait pas vouloir perdre son temps à jouer à celui qui serait le plus obstiné. Il quitta la chambre après avoir lancé :
« Bref, je n’ai pas que ça à faire aujourd’hui. Tu fais ce que tu veux d’elle. Elle t’a sauvée. Tu l’as sauvée. Démerde-toi, tu es grand. Sinon, je la tue. Et crois-moi, cela serait un grand plaisir. »
Et voilà qu'elle se retrouvait seule avec lui, son destin entre ses mains. Le vampire se retourna vers elle, son corps s'animant tout à coup comme à la levée d'un sortilège. Il la fixait de son regard clair et franc.
"Je vais te laisser partir, dit-il simplement. Mais... je voudrais..."
Il semblait gêné de continuer mais Krystie comprenait. Son maître parti, il redevenait un être doué de vie et de raison. Habité d'envies et de pulsions. Et son petit numéro à elle ne l'avait pas franchement aidé : elle l'avait excité. À présent, Krystie s'en voulait un peu d'avoir joué avec lui comme avec un objet, elle se sentait idiote tout en ne sachant pas ce qu'elle aurait pu faire d'autre.
"C'est bon, souffla-t-elle avec douceur. Viens."
Il n'y aurait aucun problème, pensait-elle. Elle avait été soignée par le vampire et son anémie n'était plus qu'un lointain souvenir, elle pouvait se permettre de lui en offrir. Elle alla s'asseoir sur le lit, se délestant de sa veste pour lui laisser un meilleur accès à l'objet de ses souhaits et inclinant la tête sur le côté. Après quelques secondes de flottement, elle sentit le lit bouger derrière elle, et perçut la chaleur du vampire dans son dos. Il y avait tant de tension dans la pièce, tant de nervosité à peine voilée que la jeune femme frémit au premier contact de ses doigts contre sa peau nue. Il écartait ses cheveux, effleurant sa nuque au passage pour ne laisser s'échapper aucune mèche. Il était doux dans son approche, il prenait son temps. Pour ne pas la brusquer sûrement, peut-être par nature seulement. Elle sentit son souffle chaud balayer sa gorge offerte et tressaillit lorsqu'il perça la peau mais elle se détendit rapidement contre le corps musclé qui la tenait. Il ne lui ferait pas de mal, elle le sentait. Il avait eu trop d'occasions pour avoir envie de tout foutre en l'air maintenant. Oui, elle en était persuadée, elle était pour le moment en parfaite sécurité. Sauf si bien sûr son maître s'en mêlait. Mais peut-être valait-il mieux pour Krystie d'éloigner le pire de ses pensées. Elle ferma les yeux, s'abandonnant au mains du vampire le temps d'un instant. Son fiancé aussi s'était ainsi tenu derrière elle mais il n'était alors qu'une pauvre créature affamée déchiquetant la chair plus qu'il ne s'abreuvait. L'être qui était dans son dos avait l'art et la manière de savourer le précieux liquide, de le déguster.
Très vite, trop vite pour qu'elle commence à s'inquiéter, les lèvres du vampire quittèrent son cou et Krystie ouvrit les yeux dans un état proche de la transe. Les larmes roulaient librement sur ses joues. Depuis quand ? Comment ? Elle ne s'était aperçue de rien. La porte ouverte sur ses souvenirs l'avait engloutie et emportée, soustrayant sa conscience au présent et la replongeant dans un passé qu'elle n'avait jamais voulu quitter. Il y avait eu tant de jours heureux, de petits plaisirs innocents. Mais elle était loin à présent, bien loin de cette pureté et de cet apaisement. Et tout ce qu'il restait était une âme que l'on avait sauvagement piétinée. Krystie se releva le cœur à la dérive, prêt à se briser une nouvelle fois en un million d'éclats, quand soudain le vampire l'embrassa avec une fougue qu'elle ne lui soupçonnait pas. Il la serra contre lui, faisant diversion avec son corps pour la détourner de ses sombres pensées. Elle se perdit dans ses caresses, laissant son imagination débridée la mener où il voulait. Elle imaginait que c'était lui. Oh comme elle aurait aimé que ce soit lui ! Après ce qui lui sembla être une éternité, Krystie se recula lentement, le souffle court, les yeux brillants. "Merci", laissa-t-elle échapper entre deux inspirations.
Elle savait qu'il avait fait ça pour elle, pour la réconforter. Et dans une certaine mesure, cela avait marché. L'illusion était parfaite et elle était prête à s'aveugler volontairement pour ne pas s'effondrer dans la demeure de cet étranger au visage pourtant si familier. Quand elle rentrerait cependant, elle savait qu'elle déchanterait et devrait accueillir chez elle l'insipide réalité. Mais c'était plus tard qu'elle se le permettrait. Pour l'heure, elle se dépêcha de revêtir sa veste où sommeillaient toujours ses deux pieux de secours. Elle traversa la pièce sans croiser le regard du maître vampire et alla se camper devant le porte, posant sa main sur la poignée pour l'ouvrir, mais trop vite, elle sentit une présence imposante arriver dans son dos.
"On a fini, déclara-t-elle en tentant de supprimer les trémolos qui auraient trahi sa voix. Je m'en vais."
Elle ne se retourna pas pour lui parler. Elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer, qu'il lise la faiblesse sur son visage. Comme beaucoup d'êtres sur cette planète, elle avait sa fierté. Et elle en avait marre de toute ses histoires. Elle voulait juste rentrer chez elle, se rouler en boule et maudire le monde entier pour toutes les souffrances qu'il lui avait causées. Doucement, sans se presser, elle appuya sur la poignée. | |
| | | Tom Kaulitz Vampire Sadique
Messages : 135 Date d'inscription : 22/12/2012
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Dim 17 Nov - 20:31 | |
| Tomas ne voyait toujours pas ce qu'il faisait à discuter ici avec cette humaine. Il détestait les humains. Il détestait leur faiblesse. Cette faiblesse du corps et de l'esprit qui les faisait mourir. Son frère était mort à cause d'une simple maladie. Aujourd'hui ils étaient tous deux plus forts. C'était pour haïr ce qu'ils étaient avant. Eux aussi avaient été si faibles. Mais c'était du passé. Même si, auparavant, Tom était quelqu'un de très humain, de généreux, de sociable, c'était terminé. Il avait complètement changé avec toutes ces années sous sa nouvelle nature. Il avait appris à maîtriser ces humains. Il ne les voyait plus que comme de la nourriture, comme un amusement lui permettant de tuer et satisfaire ses désirs quand l'envie le prenait. Il était devenu plus violent que jamais. Il ne se montrait doux qu'avec son frère et son favori. Et encore, son favori c'était uniquement pour le garder en vie. Mais cette fille... Il n'en avait que faire. Bien que sa façon de voir les choses l'amusait. Elle se prenait pour qui en offrant son sang aux vampires ? Elle pensait vraiment qu'ils lui seraient reconnaissants ? Qu'ils auraient pitié d'elle ? Ils ne lui offraient qu'un sursis car elle était un garde-manger, rien de plus. Elle avait sauvé son homme de main... Et alors ? Tomas aurait préféré qu'il la laisse mourir dans cet accident. Mais non, il avait fallu qu'il la ramène chez lui et en prennes soin par principe. Tomas aurait pu se montrer cruel en lui ordonnant de la tuer mais il n'en fit rien. C'était à l'autre de choisir. Mais rien ne disait que, si Tomas recroisait son chemin, il ne la tuerait pas. Après tout, elle l'agaçait par sa pseudo gentillesse envers les vampires et sa façon de lui répondre. Un humain ne s'en sortait jamais vivant quand il croisait le vampire et que ce dernier voulait tuer. Il était intraitable et sans pitié. Mais sur ce coup, c'était à l'autre de se démerder. Il avait autre chose à faire que de suivre ce qu'il se passait ici. Le vampire tirait sur sa cigarette tranquillement, attendant que leur petit cirque se termine. Avec son ouïe très affinée, il entendait tout ce qu’il se passait et leva les yeux au ciel. C’était tellement mielleux, tellement niais. Elle lui offrait son sang, il l’embrassait… Gerbant. Cela n’avait aucun sens. Il allait avoir une petite discussion avec son homme de main. Il bossait pour un vampire qui ne faisait pas dans le sentimentalisme.
Il continua à fumer, tentant de ne pas écouter plus. Pourtant, il suffisait qu’il pousse un peu plus pour saisir les pensées de la jeune femme. Elle ne prenait pas de verveine sinon jamais le vampire aurait pu voir de son sang. Elle devrait histoire qu’on ne lise pas dans son esprit. Son esprit si faible par la perte d’un être cher. Un vampire. Cela aurait pu être larmoyant mais Tomas en était plus que blasé. Il s’en fichait pas mal de tout ça. Le moindre sentiment était bien loin de son état aujourd’hui. Le petit Tomas larmoyant qui avait supplié pour que l’on sauve son frère était mort depuis des années. Il termina sa cigarette et écrasa le mégot dans le cendrier sur la table basse du salon. Il en avait un peu marre d’attendre. Et finalement, elle sortit de la chambre pour traverser le salon et rejoindre l’entrée. Il se rapprocha simplement d’elle. "On a fini. Je m'en vais." Il était grand temps. Il n’avait pas que ça à faire. S’occuper d’une humaine qui agissait par pitié avec les vampires… N’importe quoi. Il était sans cœur, n’avait aucun état d’âme. Il posa sa main sur la sienne et appuya sur la poignée pour ouvrir la porte. « Je ne te retiens pas. A moins que tu veuilles te refaire une beauté et sécher tes petites larmes ? » Il savait tout. Il savait chaque chose qu’elle pensait. Il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. L’esprit humain était si fragile, si faible. Encore plus quand l’humain en question n’allait pas bien. « Tu veux un autre petit baiser ? Histoire d’aller mieux ? » Il avait un petit sourire aux lèvres. Un sourire mauvais. « Tu l’as nourri. Il t’a embrassé. Je crois que c’est bon. Vous m’avez tous les deux assez fait perdre mon temps. Alors maintenant si vous voulez vous revoir et vous faire des mamours, c’est comme vous voulez. Mais je ne te retiens vraiment pas ici. Bonne fin de nuit. » Nouveau grand sourire et Tomas se barra pour répondre à son téléphone qui sonnait. Qu’elle rentre chez elle pour de bon et arrête de graviter autour de créatures, croyant tout savoir d’elles.
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| | | Krystie Thomas Humaine téméraire
Messages : 106 Date d'inscription : 17/06/2013 Humeur : à croquer
| Sujet: Re: Toujours se mêler de ses oignons, mais quand donc retiendrai-je la leçon ? - Tomas Sam 7 Juin - 12:47 | |
| Krystie tressaillit au contact de sa peau froide sur le dos de sa main, tentant de combattre le dégoût qui s'insinuait en elle et les frissons qui remontaient le long de son bras, avançant rapidement, comme portés par les furieuses pulsions de son sang. Tout son être lui hurlait de s’arracher à cette étreinte, si infime soit-elle, de s’échapper aussi vite qu’elle le pouvait, de courir, s’enfuir, sans plus jamais se retourner. Et si seulement elle le pouvait ! Mais elle était coincée ! Coincée… Son cœur s’accéléra dans sa poitrine et elle se mit à haleter, exsudant ses sentiments de peur et d’appréhension mêlées. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Malgré elle, elle déglutit avec difficulté alors que ses doigts, vissés sur la poignée comme si sa vie en dépendait, se crispaient presque à s’en briser. La jeune femme laissa échapper un sifflement de douleur mais ne put relâcher la pression qu’elle exerçait. Elle se sentait galvanisée, clouée sur place par des forces irrésistibles qui la rendaient vulnérable et la déstabilisaient à un point tel qu’elle ne savait même plus parler. « Mais que fais-tu, s’accusa-t-elle alors que son esprit tentait de se reconnecter au monde et sa réalité, tu n’es plus si faible, tu n’es plus celle que tu étais ! » Et ce fut comme si un onde de choc l’avait électrisée. Krystie prit une inspiration fiévreuse qu’elle relâcha avec une lenteur maîtrisée. Ses forces lui revenaient. Rejetant ses épaules en arrière, elle refusa le mouvement de recul qui la démangeait et décrispa ses doigts sans pour autant se dégager. Elle ne se laisserait plus impressionner. Plus jamais. « Je ne te retiens pas, finit-t-il par dire. A moins que tu veuilles te refaire une beauté et sécher tes petites larmes ? ».
Krystie retint les remarques cinglantes qui menaçaient de fuser dans l’air et de la condamner. Son ton condescendant l’irritait et la tentation de retirer sa main pour l'essuyer sur son jean se faisait presque trop forte mais en tête de mule qui se respectait, elle résistait. Il semblait déjà lire en elle comme dans un livre ouvert, elle ne voulait en aucun cas lui faciliter la tâche qu’elle qu’en soit la manière ! Mais au fur et à mesure que ses paroles venimeuses s’écoulaient, une douce chaleur qu’elle avait souvent côtoyée semblait se diffuser dans tout son être, comme pour combattre la froideur de son interlocuteur. Elle tremblait de rage à présent et s'étonnait qu’aucun grondement sourd ne sorte de sa gorge contractée. Si elle avait été une louve, elle se serait sans doute mise à grogner mais elle n’était qu’humaine, pas une bête enragée. Se retournant à demi, elle darda sur lui un regard courroucé. "Bon espèce de connard prétentieux, pensa-t-elle, tu crois tout savoir de moi ? Et là mon visage il te dit quoi ?" Mais toujours silencieuse, elle se contenta de le toiser. Aussitôt que la porte fut ouverte elle récupéra sa main qu'elle serra dans un poing pressé contre sa poitrine. De l’autre, elle frôla l'un de ses pieux du bout des doigts mais une froide évaluation de ses chances la fit s’en éloigner. Oui, elle en avait sa claque de sa sensibilité d'homme des cavernes, de sa condescendance malsaine et de son ego surdimensionné, mais s’il fallait éviter d’en passer par là pour survivre, peut-être pourrait-elle au moins se donner la peine d’essayer…
« Tu veux un autre petit baiser ? Histoire d’aller mieux ? »
Elle serra la mâchoire, faisant grincer ses dents. Quelle enflure ! Comment osait-il ? Elle mourrait d’envie de lui faire ravaler son sourire mais il continuait :
« Tu l’as nourri. Il t’a embrassée. Je crois que c’est bon. Vous m’avez tous les deux assez fait perdre mon temps. Alors maintenant si vous voulez vous revoir et vous faire des mamours, c’est comme vous voulez. Mais je ne te retiens vraiment pas ici. Bonne fin de nuit. »
Et sur ces paroles de crétin fini, sa majesté vampire s’éloigna pour répondre à son téléphone qui sonnait. Krystie en était complètement sidérée ! Elle lui lança un regard hostile, toute prudence oubliée.
« Va te faire foutre espèce de connard prétentieux ! J'espère bien que tu bruleras en enfer toi et ta saloperie d’idiotie parce qu’avec elle tu crèveras seul et je m’en réjouirai ! » lui cracha-t-elle avant de sauter dehors en claquant la porte et de détaler.
Elle ne s'arrêta pas de courir, ne jetant de temps en temps qu’un rapide coup d'œil en arrière pour s'assurer que personne ne la suivait. Elle fulminait intérieurement, se maudissant pour la énième fois de sa compassion et de sa pitié inconsidérées pour un homme - un vampire – ressemblant à s'y méprendre à l'être qui avait été son monde mais également sa destruction. Malgré elle, les pincements au cœur reprenaient de plus belle, et elle frotta inconsciemment le fantôme d'une cicatrice disparue depuis longtemps. Une fine ligne sur son poignet, nette, presque artistiquement exécutée d'où s'étaient écoulés des flots écarlates lorsqu’elle s’était coupée. Seul la vue du sang l'avait maintenue en vie. Son odeur, sa couleur. Ses yeux s'étaient arrondis devant le fluide, ses résolutions tout à coup affaiblies. Elle en avait beaucoup trop contemplé, beaucoup trop épongé sur le corps inerte de son fiancé pour pouvoir se débarrasser de cette sensation presque viscérale qui lui hurlait que le suicide n'était pas la solution qu’il lui fallait. Sans un mot ni aucune larme elle avait pansé son poignet blessé, résignée plus que résolue à vivre dans ce monde qui ne connaissait aucune pitié. Non, non. Krystie cessa sa course effrénée et ferma les yeux, inspirant lentement l'air nocturne comme pour assainir son esprit de toute pensée non désirée. L'heure n'était plus aux sentiments. Il fallait qu'elle se ressaisisse, s'entoure de sa carapace qu'elle ne briserait peut-être que plus tard, lorsqu'elle serait loin de tout et de tous les regards. Rouvrant soudain les yeux, elle se rappela enfin ce qu’elle faisait. Courir, oui, il lui fallait fuir. [/i] | |
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